Homélie du 18ème dimanche du temps ordinaire B

Première lecture : Exode 16, 2-4, 12-15 Psaume responsorial : Psaume 78, 3-4, 23-24, 25, 54 Deuxième lecture : Éphésiens 4, 17. 20-24 Lecture de l'Évangile : Jean 6,24-35

Depuis dimanche dernier, nous avons entamé cinq semaines d'évangélisation à partir du sixième chapitre de Jean, qui traite de la théologie de la Sainte Eucharistie. Dimanche dernier, nous avons entendu parler de la multiplication des pains. Dans l'Évangile d'aujourd'hui, les gens qui ont été nourris cherchent Jésus. Que voulaient-ils ? De la nourriture gratuite ou Jésus, le pain de vie ? Ils ne veulent vraiment pas de lui. Ils veulent de la nourriture gratuite.

Jésus profite de l'occasion pour parler de la nourriture qui compte vraiment, le pain de vie que Dieu donne. Il leur parle d'un don de nourriture qu'ils connaissaient très bien, la manne dans le désert à l'époque de Moïse. Cette manne était considérée comme le plus grand don de Dieu. C'était le témoignage quotidien de son amour et de son attention pour son peuple jusqu'à ce qu'il arrive au lieu saint qu'il lui donnerait. Jésus mentionne qu'ils ont mangé la manne, mais qu'ils avaient encore faim. Jésus leur fournira une nourriture qui ne les laissera pas affamés, le Pain de Vie.

Ce faisant, Jésus les invite à faire un pas de plus : à se passionner pour cette nourriture qui dure éternellement. Il les invite à se passionner pour cette nourriture qui nous est donnée par grâce, et par le Père céleste seulement. Cette nourriture n'est pas semblable à celle qu'Israël mangeait dans le désert sous forme de manne : c'est le pain vivant descendu du ciel pour donner la vie au monde. Jésus est la personne qui a reçu la grâce de Dieu pour apporter la vie au monde. La nourriture éternelle, en tant que corps du Christ, nous rapproche de lui, seul moyen de nous garantir la vie éternelle.

Nous nous présentons donc devant le Seigneur ce dimanche et tous les dimanches, ou peut-être pour certains d'entre nous, tous les jours, et nous disons au Seigneur : « Nourris-moi ». Mais voulons-nous vraiment être nourris ? La nourriture que Dieu donne exige un engagement total envers Lui. Elle s'appelle le Pain de Vie. Nous nous concentrons souvent, à juste titre, sur la partie « pain » lorsque nous parlons de l'Eucharistie. C'est la partie « vie » que je veux que nous considérions. Jésus est la vie et il donne la vie.

La deuxième lecture de la lettre aux Éphésiens parle d'apprendre le Christ ou d'apprendre du Christ. Nous sommes invités à ouvrir nos cœurs et nos esprits pour apprendre non seulement la vérité sur Jésus en tant qu'envoyé du Père pour apporter une vie nouvelle, mais aussi pour apprendre la vérité de Jésus qui nous dit : Je suis le chemin, la vérité et la vie (cf. Jean 14,6).

À la fin du passage d'aujourd'hui, Jésus dit : Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, celui qui croit en moi n'aura jamais soif. Se confier à Jésus nous permet d'entrer en contact avec notre faim, notre soif et nos désirs les plus profonds. Une fois en contact avec eux, nous commençons à voir la pure superficialité, le vide, de tant de choses qui motivent les gens. En effet, Jésus est le pain qui nourrit notre faim physique, mais avant tout, IL EST LE PAIN DE VIE.