Hommage à Karim LOUALICHE

Hommage posthume
au frère Karim

J'ai appris avec une immense douleur le décès de mon ami, l'un de mes plus fidèles amis, Karim Loualiche d'une crise cardiaque en son domicile à Toulouse,en France. Un départ précoce, très précoce pour ce jeune de 36 ans pleine d'entrain et de projets en tête. Il faut dire qu'il m'afallu bien du temps pour admettre cette
terrible nouvelle que m'a balancée, ensanglots, une nièce à moi, et au moment même où je rédige ces lignes, l'image de mon ami défile sans discontinuité devant moi, comme pour me rappeler les moments qu'on a partagées ensemble. Et parler de Karim au passé relève d'une véritable corvée mais honorer sa mémoire
mérite plus que cet effort. Après debrillantes études ponctuées d'un DES en sciences physiques, Karim les a poursui-vies en France avant de se découvrir, quelques année après, une passion artis-tiques, celle du septième art. Il était, d'ailleurs, sur un projet de documentaire qu'il tournait un peu partout à travers le
territoire national. Et en 10 ans d'exil (il est parti en octobre 2011 et j'étais le premier à être au courant de son départ outremer avant même ses propres parents), nous n'avons pas eu suffisam-ment de contacts, lui et moi étions submergés par les vicissitudes de la vie. La dernière fois que nous nous sommes vus,
c'était,si ma mémoire ne me trahit pas, en mai dernier et j'étais tout content d'apprendre qu'il s'était, enfin, résolu, à semarier. Cher Karim,sache que ton image
me manquera à jamais jusqu'à l'instant oùje te rejoindrai dans l'au-delà. Sache, aussi,que ton départ a mis tout le village en émoi car tu étais l'ami de tout le monde et tu es resté égal à toi-même, humble malgré ton talent et ton rang. Sache également que toute la famille ne t'oubliera pas. J'avais même prévu pour le centenaire de Mimiche qui t'adore comme son propre fils qu'elle a perdu à fleur de l'âge,
si, bien entendu, le tout puissant lui concède longue vie, te convier car je compte, à l'occasion, organiser une waâda. Le Créateur en a décidé autrement et nous n'y pouvons absolument rien. Je te fais le serment, cher frère de te rendre visite à ton éternelle demeure à Jeddi Moussa, à chacune de mes virées au
village. Gen di talwit a gma.
Ton frère moheu


Le courrier d'Algérie
Vendredi 25 - Samedi 26 novembre 2011