La voie vers de nouveaux médicaments antipsychotiques par Olivier GUILLIN

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La voie vers de nouveaux médicaments antipsychotiques par Olivier GUILLIN (Centre hospitalier du Rouvray, Sotteville les Rouen)

Souvent compris comme les médicaments des schizophrénies, les antipsychotiques sont l'une des plus anciennes classes de médications psychotropes toujours en usage. Les propriétés antipsychotiques de la première de ces molécules, la chlorpromazine, ont été découvertes fortuitement; ce n'est que secondairement que leur propriété d'antagonisme de la dopamine en même temps que le rôle de la dopamine cérébrale furent élucidés.

Le point commun de tous les antipsychotiques commercialisés reste d'être des antagonistes ou des agonistes partiels des récepteurs dopaminergiques D2/D3.

De multiples cibles pharmacologiques autres que la dopamine ont été testées pour traiter les symptômes dits psychotiques, en particulier ceux qui fondent le diagnostic de schizophrénie : les modulateurs des voies de transmission glutamatergique, sérotoninergique, cholinergique, neuropetidergique et des systèmes inflammatoires. A ce jour, aucune n'a pu apporter la preuve d'un effet convaincant pour traiter les troubles schizophréniques.

Nous nous heurtons à trois points essentiels : (1) L'absence de modèle physiopathologique du trouble, (2) L'incapacité à étudier séparément les effets des molécules sur les différentes dimensions cliniques d'un trouble psychotique tant leurs interdépendances sont fortes, (3) La notion même de schizophrénie qui sous-entend qu'il s'agirait d'une maladie unique malgré l'hétérogénéité des réalités cliniques ainsi amalgamées. Des agents non conventionnels ont été testés pour traiter les schizophrénies et une mise en perspective de ce pourrait être les molécules de demain est proposée en s'attachant plus particulièrement aux hypothèses issues des travaux les plus récents de la génétique moléculaire.

Les antipsychotiques actuellement disponibles, qu'ils soient de première ou de seconde génération, restent des antagonistes des récepteurs D2/D3 de la dopamine. À ce jour, toutes les tentatives pour agir sur d'autres voies de neurotransmission ont été infructueuses. Considérer la schizophrénie comme une maladie à la physiopathologie unique est une erreur conceptuelle probablement limitante dans notre capacité à identifier de futurs médicaments Gageons que l'identification, en cours, des facteurs génétiques et environnementaux qui contribuent à l'émergence de ces troubles permettra les avancées attendues.

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