* L'Envol * CHIO Aachen 2018

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Alizée Froment & Mistral du Coussoul
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La première fois que j’ai essayé la corde à la ceinture, environ un mois avant Aachen, Mistral ne comprenait pas. La cordelette, habituellement lâche la plupart du temps puisque je ne m’en sers que par de micro-actions lorsque j’en ai besoin, était cette fois-ci en contact permanent avec son encolure. Il était perdu, sans repère, ne sachant que faire, comment gérer son équilibre, sa vitesse, et sa direction était totalement perturbée. On avait donc mis ça de côté en se disant qu’on essaierait de créer quelque chose pour Stockholm, plusieurs mois plus tard, et que l’on prendrait le temps de réfléchir à un système pour pouvoir prendre et relâcher, mais que si ça ne marchait pas on ne s’entêterait pas.
La première fois que nous lui avons présenté les ailes, moins d’une semaine avant le départ, Mistral a fait un quart du manège en marche arrière, les yeux ronds, la queue sur le dos, et les naseaux soufflant comme un dragon. C’est à grand renfort de carottes que les filles ont réussi peu à peu à s’approcher de lui pendant que j’essayais de le rassurer en étant dessus. Le deuxième jour nous avons pu les enfiler. Le troisième nous avons pu bouger un peu avec. Le quatrième commencer à les agiter doucement …
En parallèle, nous essayions un peu tout pour optimiser le système de la cordelette à la ceinture (plus grosse, plus fine, ronde, plate, en cuir, en plastique) et surtout j’essayais de faire comprendre à Mistral que désormais absolument tout était lié à mes mouvements de dos et qu’il ne fallait pas prendre appui sur ce contact permanent mais le suivre, simplement.
Tant de choses à réfléchir, essayer, modifier … Et si peu de temps pour y arriver.
Alors à la veille du départ, il nous était difficile d’imaginer que nous pourrions le faire, mais Mr Sû étant en convalescence, j’étais prête à essayer.
La toute première en costume et en corde à la ceinture aura été le jeudi soir, lors de la répétition générale. Nous n’avions pas eu le temps avant.
A quelques minutes d’entrer en piste le vendredi soir, Mistral, chauffé par la présence de plusieurs juments suitées qu’il avait aperçu en entrant dans le manège de détente n’était plus avec moi. En piste pourtant, il sera revenu. Un peu plus tendu que d’habitude, mais répondant présent.
Et puis samedi il m’a emmenée avec lui. Je le savais dès ses premiers pas d’échauffement. Il était détendu, serein, prêt. En piste je ne sais finalement pas si c’est lui qui m’a suivie ou si c’est moi qui l’ai laissé m’emporter sur son dos. Tout est devenu si simple, si fluide, que j’ai pu profiter de chaque seconde, véritablement.
Ce soir là restera un des moments les plus extraordinaires que Mistral m’a offert … Quel Cheval … Mais Quel cheval ...

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