Sans te connaître - Clémence Savelli

Описание к видео Sans te connaître - Clémence Savelli

Auteur-compositeur-interprète : Clémence Savelli
Piano : Clémence Savelli
Album "Amour" (LeCoeurQuiChante2022)
Sortie le 13 février 2023
Disponible sur www.clemencesavelli.com

Sans te connaître

Lorsque tu reviendras, j’aurais fait les poussières dans l’hier. J’aurais désencrassé mon âme, toute entière. J’aurais déterré tous mes rêves. Et mon corps en te regardant se rallumera. Ce corps qui volait là-haut, sans patrie. Je savais que nous étions du même train. Et tu seras là, sur le quai, enfin, habillé de ta pureté et de ton sourire enfantin.

Lorsque tu reviendras, le printemps sera doux sur nos corps qui s’élancent. Je t’étreindrai follement, comme si soudain, au creux de tes bras, après un long voyage, je me retrouvais et me revenais un peu Nous retirerons les masques. Je garderai le silence. Ma peau transpirera. Mes yeux s’allongeront sur le sol de peur de trop d’amour. Et nous partirons, fébriles, jusqu’aux portes du tendre qui soignera nos plaies. A tes côtés, je marcherai gaiement comme si je retrouvais enfin ma meute. La meute des âmes à fleur d’émotion, avec la musique et l’amour pour seules étoiles, pour seules étoiles.

Seule, je me réparais, tranquille. J’ai appris à me plaire un peu et prendre soin de moi. J’érigeais mon refuge, je bâtissais des murs et je n’attendais plus rien, je n’attendais plus rien. Je répudiais l’amour et vomissais la candeur, cette putain de candeur qui vous jette insouciante au pays des vandales, dans ces contrées boueuses où la violence baigne avec l’oubli de soi. Et soudain, tu arrives, comme un ange dans la nuit. La raison me salue et c’est mon coeur qui parle. C’est mon corps qui te sent, qui retrouve l’odeur d’une âme que l’on attend. Un frère qui gueule sa joie et ses années d’errance sous la lumière qui luit, sous la lumière qui luit.

Viens, viens ! Je suis venue te chercher au crépuscule de mon silence. J’attends depuis des siècles. Mais c’était pour maintenant. Hier, nous n’ étions pas là, nous domptions des fantômes dans les géhennes, enivrés pour éteindre le trop. Les astres ont fait leur oeuvre. Maintenant mon corps t’appelle. Je suis ta louve et j’hurle à la lune mon envie lancinante de te voir boire la vie. L’amour me réveille, l’amour m’élève. Je retrouve l’intense, je retrouve le beau. Je retrouve l’innocence tout au bord de tes yeux, et peu à peu, je sors de ma prison. Je suis venu te chercher là, dans le silence de nos corps.

Viens, viens, réveille-moi au matin, embrasse-moi dans le vide de ce monde que je ne comprends pas. Je me délivre peu à peu du silence qui se bat en secret. Je te veux libre et serein dans des terres où l’on ne s’appartient pas. Main dans la main, nous voguons sous les arbres dans ces forêts magiques où nos âmes se remplissent d’une énergie nouvelle, d’une énergie nouvelle.

La nature nous déploie. Après la douleur, elle accueille notre amour tendrement comme l’on serre contre soi un nouveau né. J’avais perdu le mât, je vogue d’un pas tranquille sur le chemin qui luit. Je sens, je ressens, je palpite, j’avance, je vis, je me déploie, je t’accueille en criant dans la nuit, en criant dans la nuit.

Viens, viens, viens te nicher là, sur mes rêves.
Viens, viens, bercer là mes fièvres.
Viens, viens t’endormir au plus près de moi.
Ma mélancolie se noie dans ton regard.
J’ai traversé les déserts, je connais les rafales, mais je sens dans le vent une odeur nouvelle.
Maintenant je sais où l’on n’ira pas.
J’ai envie d’y croire et je t’embrasse à en mourir.
Une chaleur me frappe. Elle envahit ma poitrine.
Je t’aime sans te connaître.

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