Légende da la musique comorienne Mohamed Hassan

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Mohamed Hassan (RIP), auteur, compositeur et interprète
C’est une légende de la musique comorienne il contribua à la popularité du twarab dans notre pays. il Mohamed Hassan décède le 27 janvier 2013.
Je vous présente ici son unique album, quasiment introuvable sur le marché.
1 Mri Uwalao 7 :00
2 Fikirini Ndiyo Bomwanzani 7 :55
3 Tsengelea Mbapvi 6 :09
4 Dunya 6 :49
5 Mwana Mwendzao 8 :02
6 Utsilawe Furahani 5 :23
7 Wewe wa Hangu wa Daima 8 :50
8 Ngama na Roho 5 :28
9 Ya Leil 6 :58

https://muzdalifahouse.com/2013/02/10...

LEO PVWAFU MNDRU BO… par Muzdalifahouse - texte : Soeuf Elbadawi

Un homme est mort, l’histoire continue, avec qui, quoi, et comment ? Seuls sauront y répondre les petits enfants comoriens du taarab, ce moment d’extase absolue et de partage en musique, lorsque le Ciel voudra enfin leur reparler de cet illustre auteur-compositeur qu’a été Mohamed Hassan. Le monde étant mal fait, le fabuleux interprète de tsengelea mbapvi ndo hwangalia s’en est allé tranquillement dans la soirée du dimanche 27 janvier 2013. A 81 ans et des poussières…
Il était fils de prédicateur, il fut le premier comorien à poser la voix du saint Coran sur une galette discographique, et il est surtout devenu hatwibu à son tour au soir de sa vie. Tel père, tel fils, dira la fable. Mais l’on n’oublie un peu vite ce qui fit la gloire d’un homme, consacré « gambusi d’or » en 2001 par ses pairs pour l’ensemble de sa carrière musicale. C’est pourtant pour cette même raison qu’il reçoit l’insigne de chevalier de l’ordre du Croissant Vert, la plus haute distinction de notre jeune république, des mains du chef de l’Etat en l’an 2010. Un fait rare pour être signalé. Car nous ne serons jamais comme ces fous de malgaches qui mettent du Rakoto Frah, flûtiste virtuose et populaire, sur des billets de banque. Mais que le pays honore un artiste à ce point est un événement en soi. Cela devrait être dit et répété pour que ça se sache.
Enfant des années 30, Mohamed Hassan surprit les siens, dans son mbude natal, en falakatant ou presque son premier instrument de concert à l’âge de dix ans. Des tiges et des feuilles de cocotier au service d’une belle mélodie d’époque. L’influence de Zanzibar, si proche, si lointaine, et de l’Egypte, beaucoup plus tard, lui servira de chemin d’école buissonnière, à défaut de conservatoire. A 17 ans, l’autodidacte, en réinventant des bribes entendus de classiques venus du monde swahili et arabe, se produira avec succès sur la place du village, à Ntsaweni, son premier luth en main. Il fonde son groupe Ikhwani Swafa en 1953, fait tomber les jeunes filles dans ses lives des années 60, anime le Mablaghu Sururi la décennie suivante et contribue à réinventer le son du taarab/ twaarabu comorien, aux côtés des Maabadi Mze, des Youssouf Abdulhalik, des Mbwana et autres Nassor Soilih.
Nous disions donc qu’un homme est mort mais que l’histoire se poursuivait. Avec qui, avec quoi, et comment ? Force est de reconnaître que ceux qui sont partis, sont bel et bien morts, avec leur secret, leur savoir-faire, leur génie en musique. En ce pays, nous ne sommes guère doués pour la transmission. Par conséquent, il nous semble normal que les héritiers du twaarab s’emmêlent les pinceaux depuis l’avènement du mot « moderinize ». Ils n’ont jamais su comment se réapproprier ce qui n’a pas vraiment été légué par leurs aînés, mais plutôt arraché sans son mode d’emploi. Le twarabu-pays ressemble aujourd’hui à un vieux boutre enlisé là-haut sur la montagne. Les « revivals » ne suffisent plus à lui redonner vie. Il suffit de voir la mise à mal des archives sonores de la radio nationale pour se rendre compte du désastre. Au final, Mohamed Hassan aura eu les honneurs de l’Etat, mais son héritage ne sera pas sauf pour autant, puisque ses vieux enregistrements ont été malmenés par les fonctionnaires de la bêtise. D’ailleurs, à l’hommage rendu, lors de ses obsèques devenues nationales par la seule volonté du président de la république, il n’aura pas du tout été question de musique, ni de patrimoine menacé. On y aura beaucoup plus parlé de l’imam qu’il était, fils et petit-fils de gens de Dieu, croyants et pieux…
Soeuf Elbadawi

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