Michel Foucault : Surveiller et punir, surveiller et guérir (1977 - Les lundis de l’Histoire)

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Michel Foucault : Surveiller et punir, surveiller et guérir (1977 - Les lundis de l’Histoire / France Culture). Portrait de groupe des régents de l'hôpital Sainte-Élisabeth de Haarlem, (1641) par Frans Hals (né entre 1580 et 1583 à Anvers, mort le 26 août 1666 à Haarlem). • Crédits : Getty - Getty. Diffusion sur France Culture le 23 mai 1977. Par Roger Chartier. Retour sur un numéro des "Lundis de l’Histoire" de mai 1977, consacré aux origines de l’hôpital moderne et à la prison "panoptique", théorisée par le philosophe anglais Jeremy Bentham (1748-1832). Une table ronde animée par l’historien Roger Chartier, avec le philosophe Michel Foucault. À la fin du XVIIIème siècle en France et en Angleterre, deux institutions de surveillance prennent un visage nouveau : l’hôpital et la prison. De l’hôpital médicalisé à la prison panoptique, des dispositifs spatiaux sont mis en œuvre pour ordonner, isoler, contrôler les corps et les populations. Au cours de cette émission, qui réunissait Jean-Claude Perrot, Bruno Fortier, François Steudler, Michelle Perrot et Arlette Farge, Michel Foucault rappelle, dans la première partie du débat, que l’hôpital jusqu’au XVIIIème siècle, n’avait jamais été conçu comme un instrument thérapeutique. C’était un lieu de "ségrégation et de cumul", où s’entassaient des individus pauvres et malades : « Avant 1750, le médecin dans l’hôpital est la dernière roue de la charrette. Les vrais directeurs de l’hôpital, sont celles et ceux qui ont été peints par Frans Hals, une main sur l’évangile, une autre sur la caisse. » Jean-Claude Perrot : « Si l’hôpital est tellement discuté à la fin du XVIIIème siècle, c’est qu’il répand la terreur. On n’y met que les pauvres, et les pauvres ont une peur bleue d’y être disséqués. » Un problème nouveau apparait à l’époque, explique Michel Foucault, lorsque la population ou la collectivité humaine, devient un objet médical à part entière, avec une nouvelle valorisation "technico-économique des individus". La santé de la population devenant l'un des objectifs essentiels du pouvoir politique, et l’hôpital, pensé comme une "machine à guérir" : « L’un des grands rêves de la pensée politique au XVIIIème siècle : doter le pouvoir d’un regard. »
Au cours de cette exploration des espaces de surveillance et des mécanismes du pouvoir, tels qu’ils se redéfinissent à la charnière des XVIIIème et XIXème siècles, la seconde partie du débat est consacrée au philosophe et philanthrope anglais Jeremy Bentham, et à son projet de prison "panoptique", un bâtiment circulaire permettant aux surveillants de surveiller sans être vus. À travers les projets de Bentham, analyse l’historienne Michelle Perrot, c’est une nouvelle économie du regard et de la surveillance qui se met en place, où l’on injecte les mécanismes du pouvoir à travers tout le corps social.

Source : France Culture

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