Témoignage : Serge Klarsfeld, l'orphelin devenu chasseur de nazis.

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Enfant caché pendant la guerre, orphelin de père (mort à Auschwitz), Serge Klarsfeld, l'historien, l'archiviste, le chasseur de nazis, raconte son parcours et son travail de pionnier devant la justice. Témoignage recueilli en juillet 1997 pour la Survivors of the Shoah Visual History Foundation. Biographie : Nice, 30 septembre 1943, veille de rentrée scolaire. "Vers minuit, on a vu les projecteurs sur le plafond, et [entendu] le bruit des camions. Mon père a dit : "C'est la rafle." (…) On s'est mis dans la cachette, et mon père est allé dehors pour attendre les Allemands", raconte Serge Klarsfeld. De l'appartement voisin, il entend ce cri naïf : "Au secours, police française ! Nous sommes français ! Aidez-nous !". Depuis que les Allemands occupaient le sud-est de la France, les parents Klarsfeld avaient pris leurs précautions : un placard à double fond permet à Serge, sa sœur et sa mère de se cacher. Ils voient partir le père sans inquiétude : "On pensait qu'il allait travailler (…), qu'il était fort, qu'il reviendrait." Il est mort à Auschwitz dans des circonstances jamais éclaircies. Arno Klarsfeld, d'origine polonaise mais élevé en Roumanie, et son épouse étaient deux cosmopolites de familles aisées, qui s'étaient rencontrés en France. Leur fille naît à Paris et Serge à Bucarest, "par accident", pendant les vacances de sa mère en 1935. Arno, mobilisé, est fait prisonnier de guerre en 1940, tandis que le reste de la famille est réfugiée dans un centre de l'OSE (Œuvre de secours aux enfants), dans la Creuse. Arno, évadé, les y retrouve. La famille part pour les environs de Gap, où Arno fait partie, début 1943, d'un réseau de faux papiers (il y croise François Mitterrand), avant de gagner Nice.Après l'arrestation du père, les Klarsfeld se réfugient en Haute-Loire. Rentrée à Paris en septembre 1944, la famille ne récupère que difficilement l'appartement loué avant guerre. Serge fait des études d'histoire, qu'il prolonge à Sciences-Po. Pendant son service militaire, il est propulsé à des postes de responsabilité au ministère de la défense, où il rédige notamment un  Livre blanc sur les événements d'Algérie. Il travaille ensuite à l'ORTF et rencontre Beate, une jeune Allemande, qu'il épouse en 1963. Lors d'un voyage à Auschwitz en 1965, il éprouve "le sentiment d'une responsabilité à l'égard de ceux morts là-bas". Une "seconde vie" commence pour lui. En 1968, il part en RFA prêter main-forte à sa femme, qui mène campagne contre Kurt Georg Kiesinger, leader de la CDU devenu chancelier en 1966. Grâce à des documents fournis par la RDA, ils révèlent le passé nazi du chancelier. Beate le gifle lors du congrès de la CDU, contribuant à sa défaite en 1969. Le couple, qui a deux enfants (Arno et Lida), poursuit sa stratégie : forcer la puissance publique à prendre position en menant des actions à la limite de la légalité contre les anciens responsables nazis impunis. En 1970, Beate et Serge organisent une tentative d'enlèvement de Kurt Lischka, ancien responsable de la police nazie en région parisienne, qui aboutit à l'établissement de l'accord judiciaire franco-allemand de 1977. Trois ans plus tard, Lischka, Herbert Hagen et Ernst Henrichsohn peuvent être jugés. Ils organisent également l'enlèvement de Klaus Barbie, caché en Bolivie, pour le soumettre à la justice française. Ils réussissent aussi à faire inculper Jean Legay, Paul Touvier, René Bousquet et Maurice Papon.Parallèlement, Serge Klarsfeld crée l'Association des fils et filles des déportés juifs de France. Il dresse le Mémorial des enfants juifs déportés de France, recueil des photographies de 2 600 des 11 400 enfants déportés de France, et écrit de nombreux ouvrages sur la Shoah en France. Il a récemment supervisé L'Album d'Auschwitz (Editions Al Dante/Fondation pour la mémoire de la Shoah, 2005).

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