Chant du Rossignol Philomèle au Printemps Chant d’Oiseaux : Relaxation, Dormir, Méditation, Détente

Rossignol philomèle
Luscinia megarhynchos - Common Nightingale

Identification : Le Rossignol philomèle est un passereau assez corpulent, plus grand que le rougegorge dont il a l'allure. C'est un oiseau discret et, s'il n'y avait son chant sonore au printemps, il passerait volontiers inaperçu. Discret, il l'est aussi par le plumage, d'un brun-roux chaud dessus. Les parties les plus rousses sont la calotte, les ailes, le croupion, les sus-caudales et la queue, cette dernière évoquant celle d'un rougequeue. Une nuance grise est fréquente au niveau du cou et des côtés de la tête. Le gros œil sombre est entouré d'un cercle oculaire blanc-crème bien visible. Le bec est bicolore, brun dessus et au 2/3 rose dessous. Les parties inférieures sont blanchâtres, avec comme un bandeau brun roussâtre assez marqué sur la poitrine et les flancs de la même teinte. Les sous-caudales sont crème roussâtre. Les pattes, robustes, sont brunâtres à rosâtres.
Comme tous les jeunes muscicapidés, le jeune rossignol a un plumage moucheté. Les mouchetures sont chez lui crème roussâtre et permettent de le distinguer facilement de l'adulte. 3 sous-espèces sont décrites. La plus rousse est la sous-espèce type occidentale megarhynchos que l'on trouve en Europe. La sous-espèce orientale golzi a un plumage moins chaud, plus gris.

Voix - chant et cris : Le rossignol est réputé pour son chant, un des plus beaux du répertoire régional, et il n'en est pas avare. Il chante jour et nuit, dès son arrivée en 2e décade d'avril et jusqu'en juin, mais le chant se fait plus rare dès qu'il y a au nid des bouches à nourrir. Le chant est sonore et varié. Sa puissance évoque celle d'un chant de grive. Il est intranscriptible et le mieux pour s'en faire une idée est d'aller l'écouter en ligne sur le site "xeno-canto". Il ne peut être confondu qu'avec celui de son cousin oriental, le Rossignol progné. Il possède deux cris principaux. Le cri d'alarme est un "hiit" ou "huit" appuyé qui évoque celui du Rougequeue à front blanc en plus puissant. Ce cri est souvent accompagné de "tac" bas. L'autre cri, émis sur le territoire de nidification, est comme un son de crécelle sec de tonalité basse, inconfondable..

Comportement - traits de caractère : Le Rossignol philomèle est un traîne-buissons. Il passe son temps au sol dans les fourrés denses où il sait se cacher.
Rossignol philomèle adulte. Son chant permet de repérer les mâles territoriaux avec une certaine facilité. En effet, un mâle chanteur se tient assez haut dans un arbuste, mais jamais au sommet, et peut rester longtemps au même endroit à chanter. Avec un peu de perspicacité, on peut le trouver et l'observer à loisir. On notera alors l'attitude dressée, la gorge gonflée par le chant et la queue tombante. En revanche, lorsqu'il est actif au sol, il redresse la queue à 90° et peut faire penser à un gros troglodyte. C'est un grand migrateur qui va passer l'hiver boréal au sud du Sahara. Ses longues ailes en témoignent. Les premiers migrateurs, en général des mâles, sont de retour tout début avril et manifestent aussitôt la reprise de possession du territoire par le chant. Le rossignol est un des rares passereaux de chez nous à chanter régulièrement la nuit. C'est à se demander quand les mâles peuvent se reposer car ils sont aussi très vocaux de jour.
Le départ en migration post-nuptiale se fait très discrètement en fin d'été. Seuls les "huit" sonores qu'ils poussent lors des haltes indiquent qu'ils sont de passage.

Vol : Le rossignol a un vol bas et direct, typique d'un muscicapidé, mais on a peu d'occasions de le voir voler du fait de l'habitat très fermé et dense qu'il occupe. Par ailleurs, c'est un migrateur nocturne et ses déplacements longue-distance échappent complètement à l'observation.

Alimentation - mode et régime : Le Rossignol philomèle se nourrit essentiellement d'invertébrés, surtout d'insectes comme les coléoptères et les fourmis, capturés au sol. Il consomme aussi des baies en fin de saison quand elles sont à maturité, et quelques graines.

Reproduction - nidification : Le Rossignol philomèle peut élever deux nichées dans la saison, la première en avril-mai, la seconde fin mai et en juin.
La femelle peut couver la seconde ponte tandis que le mâle finit de s'occuper des jeunes de la première nichée.
Le nid est construit bas dans la végétation, le plus souvent à moins de 50 cm de hauteur, au pied d'un buisson dense, dans une touffe herbacée, bien caché. Il est fait d'herbes et de feuilles assemblées de façon assez lâche. Seule la coupe interne, travail de la femelle, est assez soignée.
Cette dernière pond 4 ou 5 œufs olive teintés de rougeâtre au gros bout et comme lustrés. L'incubation dure 13 jours et les jeunes ont leur plumage complet au bout de 11 jours mais ils ne deviennent indépendants qu'à l'âge d'un mois environ.

Distribution : Le Rossignol philomèle est une espèce eurasiatique. Le Rossignol philomèle est une espèce commune, non menacée pour l'instant.

Source : Oiseaux.net