ÉMEUTES RACIALES EN RUSSIE

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Depuis quelques mois, la Russie connaît une vague de xénophobie sans précédent. Des émeutes raciales ont éclaté dans plusieurs villes. Des groupes ultra nationalistes et des organisations néo-nazies profitent du climat de montée de la haine raciale et mènent des actions de plus en plus violentes. Les victimes se comptent par dizaines. Nous sommes allés en Carélie, à la frontière de la Finlande, à Kondapoga. Une ville devenue « blanche » au lendemain d’émeutes violentes. La population a chassé tous les étrangers qui y vivaient. Les habitants revendiquent ce qu’ils appellent de « nouveaux pogroms » et clament « la Russie aux Russes ». Une opération « Russie propre » qui, depuis les émeutes de Carélie, s’est propagée à travers le pays.
Nous sommes partis à Saint Petersbourg, une ville rebaptisée cette année la capitale du fascisme en Europe. Il n’y a jamais eu autant de meurtres d’étrangers : étudiants africains ou asiatiques, ressortissants d’Asie Centrale et du Caucase russe. Les groupuscules néo-nazis ont même assassiné une petite fille tadjike de huit ans de onze coups de couteau.
Nous avons filmé les commandos de l’Union Slave, la principale organisation néo-nazie en Russie. Ils ont pignon sur rue et s’entraînent avec des armes sans être inquiétés par les autorités russes. Ils revendiquent les assassinats qui ont eu lieu ces derniers mois à Saint Pétersbourg.
Nous avons rencontré le père de la petit fille tadjike assassinée. Les meurtriers n’ont été condamnés qu’à deux ans et demi d’emprisonnement, pour hooliganisme et non pas pour meurtre.
Nous avons filmé le quotidien des étudiants africains. Ivoiriens, Sénégalais, Camerounais, ils vivent dans la terreur. Leur meilleur ami, Lamzar Samba, a été tué en avril dernier d’une balle dans la tête en pleine rue. Il était en dernière année d’études à l’Institut polytechnique de Saint Petersbourg. Aujourd’hui, ses amis se sentent pris au piège. Leurs photos circulent sur des sites néo-nazis comme cibles à abattre. Ils ne sont en sécurité qu’à la faculté. Une vie d’étudiants en sursis.
Le dernier jour de notre tournage un étudiant indien a été assassiné en pleine rue devant son foyer.
Avec les étudiants africains que nous avions filmés, nous sommes allés à la cérémonie en sa mémoire.
Aucun étudiant russe n’était présent. Il n’y avait là que quelques centaines d’étudiants étrangers pris au piège de la fureur russe.

Première Diffusion le 07/12/2006
Un film de Manon Loizeau

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