Karma Sista "Les blessures ne s'effacent pas"

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Paroles & Musique Karma Sista
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Paroles :

La vie me gifle et me reprend dans ses bras
Depuis le début, c'est tendu entre elle et moi.
Je voudrais rester en haut, en flottement être en l'air,
Je voudrais juste être heureuse mais le bonheur est un traître.
Je passe de l'amour à la haine, de la haine aux regrets, des regrets à la peine.
Y a que mes gosses qui en valent la peine,
C'est comme un catétère dans chaque bras pour pas que je me foute en l'air.
Dès la naissance du premier, tu sais,
Je me suis obligé à moi même me tenir en laisse.
T'as toujours pas compris ?
Je ne supporte pas ma vie, ne m'impose pas tes vices !
Se sentir seule au milieu de 7 milliards d'humains,
Se méfier de ce qu'ils cachent dans leur dos
Quand ils te tendent la main.
Quand je vois de quoi ils sont capable en matière d'horreur
et que c'est l'indifférence qui s'attire toutes les faveurs,
Evidemment que je suis vénère ! Bin ouais !
Demande à mon père ce que c'est de se mettre en colère.
D'après lui ma naissance est une erreur,
J'ai trop souvent l'impression de ne pas faire partie des leurs.

Avant le système qui me rendait folle,
J'en ai fais des avenues entre lacrymo et banderoles.
Oui c'est vrai, la résistance respire !
Je l'ai crié, je l'ai chanté, je l'ai filmé et diffusé.
Dans les forêts on s'est battu, jusqu'au bout on y a cru
Mais pourtant cette impression que c'est toujours de pire en pire
Leurs projets et nos arbres sont tombés, mais regarde depuis,
Ils ont brulé l'Amazonie.
Avant mes ennemis, j'étais persuadé de qui c’était :
Gouvernements, bureaucrates, gendarmes, extrême droite...
Aujourd'hui tous ceux là, tu sais, je ne les regarde plus
Mais je sens leur odeur un peu partout dans la rue :
C'est Racisme, individualisme, égoïsme, sexisme, fascisme, capitalisme...
La liste est longue pour énumérer la connerie
La liste est longue pour énumérer ce qui nous détruit.
Comment en vivre en paix quand le monde est torturé ?
La fin n'est pas si loin mais ça continu de se goinfrer.
Seule une poignée s'est réveillée
Et si tu en fais partie, je suis sûr que tu ne dors plus la nuit

Une seule nuit a suffit pour faire basculer toute ma vie
Soit disant cet enfoiré ne réalisait pas ce qu'il faisait
Et depuis la dépression brûle mes poumons à l'acide
C'est devenu intolérable ne serait ce que de rester lucide
Obligée de m'anesthésier ou de m’assommer pour supporter
En 24h, je m'en accorde quelques unes pour m'enivrer

Les blessures ne s'effacent pas, elles se transforment
Écrire et chanter mes maux, y a que ça qui me sauve en somme
Je suis arrivée dans ce monde, comme toi, bien trop naïve,
J'avais l'amour, la bienveillance, la compassion en perspective
Mais ici bas, ces valeurs ont souvent tort
Quand j'ai vu de la lumière, j'aurais mieux fais de rester dehors.
Au pays des « Je pense qu'à ma gueule »
Les altruistes sont fous et les rêveurs se sentent bien seuls
Pardon d'avance si je dérange
Si mes propos sont agressifs ou si ça manque de positif
Chanter l'amour et la révolution, t'inquiètes
Ta ba la la pam pam
Je continuerais de toutes façons
Mais là écoutes, ma colère a besoin de se confier
Si tu ne l'aime pas, retourne toi
Et laisse moi la vomir pour exister