PETITE HISTOIRE DE LA DÉNOMINATION ET DE LA CLASSIFICATION DES PLANTES, SYSTÉMATIQUE ET NOMENCLATURE

Описание к видео PETITE HISTOIRE DE LA DÉNOMINATION ET DE LA CLASSIFICATION DES PLANTES, SYSTÉMATIQUE ET NOMENCLATURE

Dans cette nouvelle « histoire botanique » extraite du numéro 30 de la grande émission podcast « Bienvenue au Jardin ! » qui vous est proposée chaque semaine par NewsJardinTV, Patrick Mioulane et Roland Motte, les journalistes naturalistes de la chaîne s’interrogent sur la dénomination des plantes. Pourquoi portent-elles un nom ? Qui nomme les plantes et comment ? Quelles sont les règles de la classification botanique ?
Nommer une plante est absolument indispensable pour la caractériser et la distinguer entre toutes. C’est aussi le seul moyen de pouvoir communiquer sur la plante elle-même.
La systématique est la science qui inventorie tous les êtres vivants et qui étudie la diversité biologique pour créer une classification.
Les appellations vernaculaires des plantes peuvent entraîner des confusions regrettables car certaines, très différentes, portent le même nom, chaque région, chaque famille même dénommant une plante à sa manière.
Par exemple « queue de renard » désigne tout à la fois : Acalypha hispida, Amaranthus caudatus, Equisetum arvense, Rhynchostylis retusa, Saururus cernuus, Alopecurus pratensis…
La classification d’aujourd’hui se base encore sur le principe binominal imaginé par le naturaliste Carl von Linné en 1758 et qu’il n’a cessé de faire progresser jusqu’en 1770 dans son œuvre « Systema naturae ».
La nomenclature binominale désigne chaque plante ou animal avec deux noms : le genre et l’espèce (un peu comme notre nom de famille et notre prénom) Elle s’est complexifiée ensuite avec l’ajout des sous-espèces, des variétés et des cultivars.
Le genre désigne un groupe de plantes ayant des caractères communs et pouvant se reproduire entre elles. Patrick prend pour exemple le genre Salix (les saules). Les saules se distinguent par des caractéristiques qui en font des espèces. Par exemple Salix babylonica (saule pleureur), Salix caprea (saule marsault), Salix alba (saule blanc), Salix matsudana (saule tortueux), etc.
Les plantes d’un même genre appartiennent bien sûr toutes à la même famille, les familles étant composées de genres qui présentent des similitudes.
Roland se demande comment distinguer deux plantes apparentées et qui auraient le même nom. Patrick explique que ce n’est pas possible en raison des règles du code international de nomenclature botanique qui ne valident qu’une seule dénomination par plante, même si, au fil du temps, de nombreux synonymes ont existé. C’est la règle d’antériorité qui prévaut, la dénomination (valide) de la première description étant celle qu’il faut utiliser.
Les échantillons de référence se trouvent dans les herbiers accumulés depuis au moins le dix-huitième siècle dans les jardins botaniques. Roland s’étonne qu’à l’époque du numérique, il y ait encore des échantillons « physiques » dans les herbiers. Toutefois, la plupart de ces grands herbiers ont été aujourd’hui numérisés, ce qui a nécessité des investissements très importants.,
L’utilisation d’une terminologie latine pour désigner les plantes permet à tous les botanistes (ou même les jardiniers qui sont forcément un peu botanistes) de parler de la même plante quel que soit leur langue maternelle. C’est un avantage considérable que seul le monde vivant présente (plantes, animaux, champignons).
Patrick vous conseille, pour vérifier l’authenticité des dénominations de plantes, le site : http://www.theplantlist.org qui évolue actuellement en www.worldfloraonline.org. On y trouve plus de 1,3 million de noms de plantes, dont 350 510 sont officialisés par la nomenclature botanique internationale.
La classification est en perpétuel mouvement et Patrick rappelle le sujet sur le asters :    • ASTERS : PETITES ET GRANDES MARGUERIT...   qui a mis en évidence la séparation des espèces en deux genres : Aster et Symphyotrichum en 1995 après une nouvelle étude du genre.
Patrick explique aussi que certaines erreurs de dénomination sont validées en raison de la règle d’antériorité. Par exemple de nombreuses plantes dont le nom d’espèce est « japonicum » sont originaires de Chine ou « chinense » d’autres contrées. Certaines même comme Capsicum chinense sont natives d’Amérique du Sud. Mais comme elles ont été décrites en premier sous ce nom c’est celui-là qui est validé puisque le genre est lui-même valide.
Aujourd’hui la classification linnéenne basée sur la forme et le nombre des organes floraux est battue en brèche par la classification phylogénétique dont le principe date de 1950 et qui s’appuie sur la relation de parenté à partir d’ancêtres communs (cladistique).
Vu la complexité de tout cela, Roland considère que les noms vernaculaires ont encore de beaux jours devant eux, ce que conteste Patrick dans la mesure où un nom botanique est utilisé pour la même plante dans le monde entier.
Merci à tous et à chacun pour votre fidélité ! Et à samedi prochain pour de nouvelles histoires botaniques et jardinières, sur NewsJardinTV, bien sûr !

Комментарии

Информация по комментариям в разработке