KANAKY NOUVELLE-CALÉDONIE: Une situation coloniale? par Benoît TRÉPIED, Anthropologue (CNRS)

Ce webinaire/ conférence est consacré à une crise politique importante en Kanaky Nouvelle Calédonie.
Notre invité s’appelle Benoît Trépied. Merci Benoît d’avoir accepté de répondre à la question suivante : Kanaky Nouvelle Calédonie : une situation coloniale ? Ce concept déjà ancien du célèbre anthropologue français Balandier est-il d’actualité dans ce territoire ?

Benoît Trépied est anthropologue, chargé de recherche au CNRS et HDR (habilité à diriger des recherches)
Notre invité précise qu’il mène une anthropologie historique de la citoyenneté en situation coloniale et postcoloniale. Ses recherches portent notamment sur les relations ethno-raciales et la politique locale en Nouvelle-Calédonie coloniale, sur les enjeux contemporains de la décolonisation dans le Pacifique et l’outre-mer français. Autant de thématiques qui nous parlent même si le contexte et les histoires sont différentes.

Autre dimension intéressante de sa recherche, à mon avis son questionnement sur les rapports entre savoir et pouvoir.
Sa thèse de doctorat, soutenue en 2007 et publiée en 2010, porte sur les transformations des rapports sociaux et politiques à l’échelle de la commune rurale de Koné, de la Nouvelle-Calédonie (Koné), après l’accession des Kanak à la citoyenneté en 1946.

Aujourd’hui, il travaille sur le processus actuel de décolonisation en Nouvelle-Calédonie et les nouvelles tensions que génère ce processus,
C’est précisément sur ce processus que nous souhaitons échanger avec lui parce que c’est un des meilleurs spécialistes sur la question.
Si vous suivez l’actualité sur la crise en Kanaky Nouvelle Calédonie, vous l’avez entendu, vu ou lu dans les médias.
Sa publication la plus récente dans le Monde diplomatique de juillet 2024 « Nouvelle-Calédonie, une histoire de la colère » avec Marie Salaün commence par la question suivante :
La Nouvelle-Calédonie est-elle encore dans une situation coloniale aujourd'hui ? C’est la question que nous lui avons posée