Crise des hôpitaux : notre santé en danger ?

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Des milliers de postes sont à pourvoir aujourd’hui dans les hôpitaux. Infirmières, aides-soignantes, médecins et cadres, les forces vives de la santé le sont de moins en moins. Essorés par le Covid-19, déçus par le "Ségur", inquiets pour l’été, neuf syndicats (dont CGT, SUD et CFE-CGC) et collectifs (dont Inter-Hôpitaux et Inter-Urgences) ont appelé les blouses blanches à manifester ce mardi, avant de devoir, selon eux, "compter les morts" faute de moyens pour soigner les malades.
Les personnels de santé sont donc dans la rue aujourd’hui pour réclamer des hausses de salaires et d’effectifs sans attendre les conclusions d’ici fin juin de la mission commandée par Emmanuel Macron pour soutenir les urgences cet été. Un délai justifié afin de "regarder service d’urgence par service d’urgence et Samu par Samu, territoire par territoire où il y a des besoins", a expliqué le chef de l’État dans un entretien à la presse régionale vendredi, promettant de "prendre des décisions d’urgence dès juillet". Mais pour l’urgentiste Christophe Prudhomme, de la CGT-Santé, ce calendrier revient à "repousser les décisions après les législatives" des 12 et 19 juin, alors que le système de santé est déjà "en situation de catastrophe". Faute de soignants, au moins 120 services d’urgences hospitalières ont été contraints de ralentir leur activité ou de fermer au cours des dernières semaines. La situation est critique et pourrait encore s’aggraver en raison des vacances estivales.
Alors comment répondre à l’urgence des urgences ? Quelles solutions pour résoudre la crise de l’hôpital ? Et que se passe-t-il à l’école ? Si l’hôpital est en souffrance face au manque de personnel, un autre service public inquiète : l’éducation nationale. Les syndicats alertent sur "une crise inédite du recrutement" des enseignants, et dans certaines académies, comme à Versailles où 1 430 postes sont à pourvoir, le rectorat a décidé de recruter ses futurs professeurs contractuels grâce à un "job dating". Une première dans l’Éducation nationale qui suscite de nombreux remous. Pour le président du SNALC (Syndicat national des lycées et collèges) "c’est le signe d'une dévalorisation générale de certaines fonctions pourtant essentielles à la société : la fonction d'éducation, la fonction de soin". Alors faut-il craindre une pénurie de professeurs à la rentrée prochaine ? Comment les fermetures de classes sont-elles décidées ? Pourquoi la fonction publique a-t-elle du mal à recruter ?
Invités :
Nicolas Bouzou, économiste et directeur du cabinet de conseil Asterès
Sophie Fay, journaliste au service Économie - L’Obs et chroniqueuse - France Inter
Soazig Quémener, rédactrice en chef du service politique - Marianne
François Ecalle, ancien rapporteur général de la Cour des Comptes - Président de Fipeco.fr


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