Louis Raffinot - Séance du 18/05/2023

Séance du 18/05/2023

Depuis plus de vingt ans, le numérique n’a cessé de prendre de plus en plus de place dans nos vies. Tous les facteurs sont à la hausse. Qu’il s’agisse du temps moyen d’utilisation des écrans, de la diversité des appareils et des dispositifs bénéficiant de la sa technologie, de leur interdépendance croissante, le numérique fait parti de notre quotidien et participe de plus en plus à la réalisation de nos besoins et de nos désirs. À ces changements concrets, s’adossent ceux impliqués pas la virtualisation de nos vies, de nos relations, recouvrant des enjeux à la fois personnels, individuels et subjectif, mais également des modifications du social et du politique.

Interroger les rapports entre la psychanalyse et le numérique revient donc à questionner l’impact de ces changements aussi bien dans la cure elle-même (séances en Visio, incidences du smartphone en séance, prise de rendez-vous en ligne…), que dans la façon dont les analysants trouvent un espace d’écoute prenant en compte les effets du numérique sur les souffrances et les problèmes qu’ils mettent au travail dans l’analyse. Il en va ainsi de la possibilité de les entendre parfois autrement, ou de laisser place à une réflexion sur les nouvelles contraintes et les nouvelles subversions que le virtuel propose; de penser comment le sujet trouve des solutions et une place inédite dans cette virtualité qui l’implique de manière parfois paradoxale.

Ce sont donc trois axes par lesquels le numérique s’impose à la réflexion dans ce séminaire. Le premier repose sur les modifications du cadre de la cure. Le second envisage les différentes utilisations des dispositifs technologiques du numérique dans la cadre thérapeutique. Enfin, le troisième s’articule autour de la résonance entre le numérique et le virtuel pour penser les effets de ces technologies sur la subjectivité et la clinique contemporaine.