Le travail, vous aimez ? Pas de chance, parce qu'à part gagner au loto, on passe une bonne partie de sa vie à travailler...Dans cette vidéo on va justement se demander si le travail permet à l'homme de se réaliser ou, au contraire, s'il entraîne une aliénation.
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Le plan de la vidéo :
1:54 Le travail comme réalisation
3:23 L'aliénation du travail
6:00 Redonner un sens au travail
9:14 Conclusion
9:31 Le Récap
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3:52 : Marx, Les Manuscrits de 1844.
« Or, en quoi consiste l’aliénation du travail ?
D’abord, dans le fait que le travail est extérieur à l’ouvrier, c’est-à-dire qu’il n’appartient pas à son essence, que donc, dans son travail, celui-ci ne s’affirme pas mais se nie, ne se sent pas à l’aise, mais malheureux, ne déploie pas une libre activité physique et intellectuelle, mais mortifie son corps et ruine son esprit. En conséquence, l’ouvrier n’a le sentiment d’être auprès de lui-même qu’en dehors du travail et, dans le travail, il se sent en dehors de soi. Il est comme chez lui quand il ne travaille pas et, quand il travaille, il ne se sent pas chez lui. Son travail n’est donc pas volontaire, mais contraint, c’est du travail forcé. Il n’est donc pas la satisfaction d’un besoin, mais seulement un moyen de satisfaire des besoins en dehors du travail. Le caractère étranger du travail apparaît nettement dans le fait que, dès qu’il n’existe pas de contrainte physique ou autre, le travail est fui comme la peste. Le travail extérieur, le travail dans lequel l’homme s’aliène, est un travail de sacrifice de soi, de mortification. Enfin, le caractère extérieur à l’ouvrier du travail apparaît dans le fait qu’il n’est pas son bien propre, mais celui d’un autre, qu’il ne lui appartient pas, que dans le travail l’ouvrier ne s’appartient pas lui-même, mais appartient à un autre. (…) Elle appartient à un autre, elle est la perte de soi-même.
On en vient donc à ce résultat que l’homme (l’ouvrier) ne se sent plus librement actif que dans ses fonctions animales, manger, boire et procréer, tout au plus encore dans l’habitation, qu’animal. Le bestial devient l’humain et l’humain devient le bestial. »
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Une vidéo écrite avec :
Natacha Quillardet, professeure de Philosophie
Cyrus North (@CyrusNorth)
Tom Aguilar (@Tom_Aguilar)
Greg (@Gregoire_A)
Montage/DA : Mathieu Nieto
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