Des musiciens afghans témoignent : "Si je n’étais pas parti, ils m’auraient tué”

Ces trois musiciens, le père, Ibrahim Ibrahimi et ses deux fils, Yousuf Ibrahimi et Humayoun Ibrahimi, sont afghans. Dans leur pays, leur activité de musicien en a fait des cibles pour les talibans. Ils ont dû quitter l’Afghanistan pour la France.

Avant la prise de Kaboul en août 2021, Ibrahim Ibrahimi, musicien à la télévision nationale et professeur, avait déjà été à de multiples reprises la cible des talibans : “Je joue du tabla, c’est ma spécialité. Mais les talibans ne veulent pas de musiciens en Afghanistan. On nous traite de mécréants. Si je n’étais pas parti, ils m’auraient tué”.

Le père de famille est parti avec 16 membres de sa famille, direction Paris, où l’un de ses fils, Humayoun Ibrahimi est arrivé en 2018. Lui aussi a fui le pays face aux pressions des talibans. Après une longue route migratoire, il a trouvé refuge en France, où il continue à jouer du tabla, comme son père. “Je vais défendre cette musique, cette culture afghane. Je ne vais pas laisser les talibans dire que la musique, c’est interdit. Pourquoi ? Pour quelle raison ? On ne peut pas vivre sans musique”.

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