Callac, comment l’extrême droite a manipulé une commune rouge

«Callac est une ville ouverte, accueillante» où habitent «des familles de réfugiés et ça se passe très bien». Difficile d’imaginer qu’on puisse entendre ces mots dans une ville qui a placé Jordan Bardella en tête des élections européennes avec 32,94 % des suffrages exprimés. Et pourtant, à Callac, la solidarité et la bienveillance semblent toujours être de mise. Dans cette petite commune de centre Bretagne où vivent un peu plus de 2200 habitants, on n’oublie pas ses racines. Parce que Callac est une ville historiquement de gauche, qui a élu maire Jean-Yves Rolland (divers gauche) et qui a placé Mélenchon à la deuxième place de l’élection présidentielle en 2017.
Alors comment cette commune rouge a-t-elle tourné brune pour les européennes ? En 2022, le maire de Callac entame un projet d’accueil de réfugiés mais le projet fut abandonné après deux intenses manifestations de militants d’extrême droite et une récupération politique du parti d’Éric Zemmour, «Reconquête !».
Callac a-t-elle été victime de l’instrumentalisation des faits divers par l’extrême droite ?

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