"Les faux-monnayeurs" : un faux "premier roman" de Gide une émission de Guillaume Gallienne

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Samedi 18 mai 2019
Ouvrons ce célèbre roman d'apprentissage, publié en 1925, qu'André Gide considère comme son "premier roman"
Extrait des "Faux-monnayeurs"
"Monsieur,
J’ai compris, à la suite de certaine découverte que j’ai faite par hasard cet après-midi, que je dois cesser de vous considérer comme mon père, et c’est pour moi un immense soulagement. En me sentant si peu d’amour pour vous, j’ai longtemps cru que j’étais un fils dénaturé ; je préfère savoir que je ne suis pas votre fils du tout.
Je signe du ridicule nom qui est le vôtre, que je voudrais pouvoir vous rendre, et qu’il me tarde de déshonorer :
Bernard Profitendieu"
Quelques jours avant de passer le bac, Bernard, lycéen de bonne famille, découvre par hasard qu’il est le fruit d’un amour adultère. Il décide alors de tout quitter et adresse à son père cette lettre sans appel... Tel est le point de départ du roman d’André Gide Les Faux-monnayeurs, qui paraît dans la Nouvelle Revue Française en 1925.
Un hymne à la jeunesse écrit par Gide
Gide, à 56 ans, est alors un écrivain reconnu : il a déjà publié, notamment, Les Nourritures terrestres et Les Caves du Vatican… Mais il attache une importance particulière à ce nouveau livre, qu’il présente comme son « premier roman ». Et c’est peut-être aussi grâce à ce texte plein d’audaces que Gide obtiendra, en 1947, le prix Nobel de littérature.
Dans ce roman foisonnant, Gide se fait scénariste avant l’heure : il superpose plusieurs histoires et multiplie les points de vue. Au centre du roman, Bernard, donc, et son ami Olivier, 18 ans à peine : ces deux idéalistes commencent à choisir leurs vies dans le Paris des années 1920. Autour d’eux, gravite toute une série de personnages, et autant d’intrigues parallèles : de jeunes écrivains admirés, d’adorables femmes adultères, des petits frères moins innocents qu’on ne croit… et j’en omets beaucoup !
Découvrons donc ce soir les jeux d’influences qui relient ces individus… et découvrons surtout l’hymne à la jeunesse que nous offre Gide, dans ce très beau roman d’apprentissage.

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