Michel Galabru - Très bel interview

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Interview de mai 2012 (rediffusé le 4 janvier 2016, jour de son décès).

Michel Galabru n’est pas un intellectuel. Il est mille fois mieux que ça, car il a tout compris sur tout. Il fait le pitre, l’âne, mais c’est un âne shakespearien, celui du Songe d’une nuit d’été ! Il en fait des kilos, des tonnes, des quintaux, des “milliasses” de kilos (comme on dit chez Pagnol) mais il est vrai, il est drôle, il est inoubliable. Il est de la race des grands et il ne le sait pas, il ne veut pas le savoir. Il évoque notamment Marcel Pagnol, Raimu, Fernandel.
L’entendre imiter Guitry dans Debureau est un régal. Le voir admirer Raimu répétant : “Laisse un peu mesurer les autres !” est émouvant. C’est peut-être pour cela qu’il n’a pas fait la carrière d’un Raimu : il admire les autres plus que lui-même. Mais qu’importe, il est là, bien vivant, toujours vert, et on l’aime hénaurrrrrrmément.
Lorsque Michel Galabru dit : “On peut faire rire avec Le Cid… Derrière les mots, il y a la musique des mots qui est plus importante”, il a raison. Cela me rappelle le grand chef d’orchestre Kurt Sanderling qui avait l’habitude de dire : “On peut jouer le premier mouvement de l’Héroïque de Beethoven comme une valse viennoise ! Les notes le permettent… Mais, évidemment, l’esprit, l’interdit.”
Merci à Galabru de nous rappeler certaines évidences comme la supériorité du génie de Vermeer !
Et la grandeur de Pagnol ! Personnellement, mes répliques préférées sont :
(César à Marius) - Est-ce que Panisse navigue lui ? Non. Pas si bête. Maître Panisse construit des voiles pour que la mer puisse emporter les enfants des autres.” (je cite de mémoire, je n’ai plus le texte sous les yeux, mais le doigt accusateur de Raimu me fait encore frissonner).
Ou encore :
(toujours César à Marius) - Ah oui, tu as donné la vie à cet enfant… Oui. Les chiens aussi donnent la vie… Non, ce petit, quand il est né, il pesait cinq kilos, et ces cinq kilos, c’est de l’amour. Et pourtant, c’est léger, l’amour. Il en faut pour faire cinq kilos.” Etc.

Un mot encore : la “Valse du petit chien” de Chopin par Samson François. SUBLIME ! Aucun pianiste vivant n’arrive à ce degré de rubato naturel, de légèreté, de beauté. Une merveille !

Voici son programme :
- Carmen de Bizet
- Valse « du petit chien » de Chopin par Samson François
- Cosi Fan Tutte : Quintette « Sento o Dio »

Madeleines :
- Ave Maria de Schubert par Tino Rossi
- Yvonne Printemps - Dites lui qu’on l’a remarqué (La Grande Duchesse de Gerolstein)

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