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L'homme En Question | FR 3 | 24/04/1977
Jacques Attali, maître des requêtes au Conseil d'Etat, professeur à Polytechnique et à Paris Dauphine, conseiller de François Mitterrand et écrivain, est aujourd'hui ""L'homme en question"".
Après un film-portrait qui lui est consacré, Jacques Attali répond aux questions d'André Glucksmann, de Guy Lardreau, d'Ivo Malec, de Michel Serres sur les clivages intellectuel de gauche/intellectuel de droite, sur la différence ou la non-différence entre socialisme et marxisme, sur ce que représente le socialisme pour lui, sur la musique, sur son rapport avec la mort, le vieillissement, le livre, l'intellectuel et les pouvoirs.
André GLUCKSMANN semble gêné d'avoir devant lui le futur Ministre de l’Économie du futur Président Mitterrand, un socialiste, comme l'URSS l'est, quoiqu'en dise Attali, avec les 60 millions de morts au goulag, et un million de cambodgiens massacrés par les khmers rouges. Il lui reproche de fuir devant ses responsabilités.
Jacques ATTALI lui répond que le socialisme n'existe dans aucun pays. Il pense que l'avenir que prépare la droite française est terrifiant. En tant qu'intellectuel, qui se veut aussi un homme d'action, il faut veiller à agir sur les bons leviers, contrôler l'appareil d'état et l'économie, le pouvoir étant un moyen. Face à la crise, il ne peut y avoir de solutions capitalistes.
GLUCKSMANN, très agressif avec le désir évident d'en découdre, et ATTALI, sont en désaccord. Ils se lancent des ""prenez garde"" et des ""procès"" (d'intention et de Moscou) à la figure.
ATTALI explique pourquoi ""il faut être dans la caravane"", c'est à dire participer au pouvoir, et pourquoi il faut garder le mot de socialisme.
LARDREAU, allié de GLUCKSMANN, attaque ATTALI sur son analyse du mot socialisme qui pour lui ne représente que le goulag, le Cambodge et la Chine (Lardreau et Glucksmann sont des ex-maoïstes).
ATTALI répond à LARDREAU que n'ayant jamais été gauchiste, il n'a pas besoin de ""tuer le père"" comme Glucksmann ou lui ont besoin de le faire.
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