Plongée sur l'épave du sous-marin U171 au large de Groix

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Images : Sous la mer Production (c) Jacques Le Lay/Christian Roche / Expédition Scyllias

Construit dans les ateliers du chantier Deschimag AG Wesser, à Brême, du 1er décembre 1940 au 22 juillet 1941, le U-171, sous-marin allemand, entra en service actif le 25 octobre sous le commandement du lieutenant de vaisseau Günther Pfeffer. Sous-marin de type IX C, il faisait partie d'une production de 165 exemplaires qui marqua l'apogée de la Kriegmarine. Affecté à la 4e flottille de sous-marins, le U-171 fut utilisé comme bâtiment école jusqu'en mai 1942. Le 13 mai 1942, il fut affecté à la 10e flottille basée à Lorient - Keroman. Au début de l’été 1942, il appareilla de Lorient pour sa première opération sous le commandement du lieutenant de vaisseau Günther Pleffer qui reçut l’ordre de se rendre sur les côtes du Mexique avec un équipage de 49 hommes afin de couler un maximum de navires alliés. Il s’illustra en envoyant par le fond trois bâtiments de commerce : le R.M. Parker Jr, un pétrolier américain de 6800 tonneaux, l'Oaxaca, un cargo mexicain de 4500 tonneaux et l'Amatlan, un pétrolier de 6500 tonneaux également mexicain. Fin septembre, après dix semaines de croisière et ne trouvant plus de proie, le sous-marin fut rappelé à sa base. Günter Pfeffer mit alors le cap sur la Bretagne.

Au retour de sa première opération qui l’avait mené de Lorient vers le golfe du Mexique, sous le commandement de Günther Pfeffer, le 9 octobre 1942, l'U-171 était en vue des côtes bretonnes. Le sous-marin devait se rendre à un point de rendez-vous près de Lorient afin de rejoindre des bâtiments d'escorte. Constatant l'absence de navires au point de rendez-vous, le lieutenant Pfeffer décida d'attendre en surface. Soudain, une détonation retentit à l'avant : l'U-171 venait de heurter une mine magnétique larguée par l’aviation britannique. Presque immédiatement, la coque éventrée, le submersible piqua du nez et s’enfonça rapidement. Tandis qu'une partie des hommes sur le pont sauta à la mer, près de la moitié de l'équipage resta prisonnière dans le compartiment des torpilles. Le salut des marins reposait sur leur appareil respiratoire de sauvetage. Les sous-mariniers avaient suivi une formation face à ce type d'évènement. Pourtant, avant de pouvoir s'extraire du sous-marin, il leur fallait attendre qu'un équilibre des pressions se créa entre l'habitacle et l'extérieur. A 40 mètres, la pression de l'eau est en effet cinq fois supérieure à la pression subie en surface. Progressivement, l'équilibre fut atteint. L'eau de mer emplit les entrailles du «Loup Gris» et, plus d'une heure après la descente, le quartier-maître Sauter parvint à ouvrir un des panneaux d’un tube lance-torpilles. 15 hommes coincés dans la salle des torpilles réussissent à s’échapper du sous-marin et à rejoindre la surface. Un navire allemand, le Sperrbrecher 134, récupéra 27 survivants. 22 marins allemands périrent dans le naufrage. Les rescapés, après un temps de repos, demandèrent à être réaffectés ensemble dans un nouveau sous-marin, l'U-170.

En juin 1982, le chasseur de mines Eridan de la Marine Nationale a découvert l'épave d'un sous marin dans le NO de l'île de Groix. L'épave était déjà positionnée sur les cartes en « position douteuse » depuis 1945.

En 1989, Mr Roger Tilly cherche au sondeur l'épave portée sur les cartes et la localise au TORAN. Lors de l'été 1989, une équipe de plongeurs, auxquels Mr Tilly avait fait appel, plonge sur le point relevé par ce dernier et découvre un sous-marin. Mr Tilly affirme qu'il ne s'agit pas du U 526, mais d'un sous-marin encore inconnu. Durant quelques années, le doute persiste mais personne ne semble capable de le lever. Les "plongeurs amateurs" prétendent plonger parfois sur l'un, parfois sur l'autre. En 1992, Roch Pescadère (cinéaste et réalisateur) envisage de tourner un film sur cette épave. Les rescapés du U 171 sont contactés et fournissent de précieux renseignements sur leur naufrage. Le U 526 est quant à lui positionné, très loin de là et ne peut pas être l'épave du U 171. En 1993, de nombreuses plongées sont effectuées par les plongeurs de la Marine Nationale afin d'identifier l'épave. Sur renseignements des rescapés, les plongeurs de la SAMM repèrent une caisse de pièces de rechange portant plusieurs estampilles " U 171". Le doute n'est plus permis. La SAMM vient d'identifier précisément le U 171.

Enregistrée comme bien culturel maritime en 1990 et signalée à l'attention du gouvernement allemand en 1996, l'épave bénéficie, par respect pour les soldats qui périrent à l'intérieur et afin d'éviter le pillage, d'une interdiction de plongée à l'intérieur de l'épave (Arrêtés de protection juridique, préfecture maritime de Brest n° 7/99 et n° 59/99). A travers la problématique de la commémoration des grands conflits mondiaux et les demandes des associations de survivants, les épaves contemporaines comme celle du U 171 présentent un enjeu historique et mémoriel important.

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