Le 13 septembre prochain, Cagnes-sur-Mer dévoilera son projet phare : le réaménagement du parc des Canebiers alliant inclusivité et préservation de la biodiversité.
Sur deux hectares, il aspire à être un modèle d'espace urbain inclusif. Le parc inclura une aire de jeux de 3000 mètres carré, un city-stade, un amphithéâtre, un cani site, et une prairie de détente avec méridiennes, bancs et tables de pique-nique. Certains jeux seront accessibles aux Personnes à mobilité réduite.
La municipalité a misé sur l’environnement avec 130 arbres plantés, un jardin pour papillons et des hôtels à insectes créés, ainsi que des murets en pierres sèches, montrant un engagement fort pour la biodiversité.
Néanmoins, ce projet, initialement présenté comme une démarche respectueuse de l'environnement, a malheureusement conduit à l'abattage de plusieurs arbres centenaires, remplacés par des arbres de taille moyenne. Une décision qui soulève toujours des questions légitimes.
Malgré tout, cet espace devrait être accueilli avec enthousiasme par les Cagnois, car il semble répondre à leurs aspirations.
À l'approche de l'inauguration du parc des Canebiers, les Cagnois découvriront un espace rénové, mais à quel prix ? Car derrière les promesses de durabilité, se cache un développement urbain qui menace l'avenir de la ville.
En effet, alors que la ville affiche un discours écologique vertueux, la municipalité cache une réalité plus complexe, avec la construction de 450 logements, d'un parking silo de cinq étages, et d'autres infrastructures dans la phase 3 de l’écoquartier Canebiers-Villette.
Cette dualité est frappante : Monsieur le Maire, qui se pose en protecteur des espaces verts, soutient en réalité une densification urbaine qui promet d’aggraver la congestion, de détériorer l'environnement et de réduire la qualité de vie des habitants.
De plus, le montage de l’écoquartier est discutable. Pour respecter les quotas d'espaces verts, la municipalité a inclus le parc des Canebiers, un espace déjà existant, rendant le projet immobilier sans ajout réel de verdure, se contentant d’un tour de passe passe légal pour répondre aux exigences réglementaires.
Loin de servir l'intérêt public, cette bétonisation semble surtout répondre aux appétits des promoteurs immobiliers. Ce projet de densification pourrait attirer plus de 1 500 habitants et plus de 1 000 véhicules, aggravant une circulation déjà saturée en centre-ville. De plus, cela exacerbera une pollution atmosphérique déjà préoccupante en raison de la proximité de l'autoroute.
Le tramway ne suffira pas à résoudre ce problème, d'autant plus qu'il reste incertain que ce projet voie le jour.
Il n'est peut-être pas trop tard pour agir contre cette bétonisation. Même si certains permis de construire ont été validés, il sera possible de contester certains aspects du projet. Il reste des marges de manœuvre. Une mobilisation bien organisée et argumentée peut encore influencer son évolution.
De plus, le Cercle Cagnois finalise un projet qui sera présenté prochainement. Cette vision mettra l'accent sur l'humain, les services, et la convivialité, en proposant des espaces aérés, associatifs et culturels pour créer et revitaliser un véritable cœur de ville. Les infrastructures municipales seront priorisées, le parking silo sera maintenu, et la construction de logements sera réduite.
Nous sommes convaincus que la population sera agréablement surprise par cette solution et qu'elle sera en mesure de la soutenir. Rien n'est encore joué !
Le Cercle Cagnois propose des projets pour améliorer la vie des citoyens. Pour en savoir plus, visitez notre site : lecerclecagnois.fr.
À bientôt !
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