algérie - Italie : Pourquoi les Italiens veulent cultiver du blé dur en Algérie

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Soucieux d’augmenter la production de blé dur, l’Algérie multiplie la recherche de partenaires étrangers. C’est un compte rendu ambitieux qui a suivi la rencontre, lundi 5 février, à Alger, entre l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) et l’italien Bonifiche Ferraresi (BF).

Comme l’Algérie, l’Italie a peur de manquer de blé dur. Si le groupe italien BF s’intéresse à l’agriculture au Sud de l’Algérie, c’est surtout dans la perspective de produire du blé dur.

Un blé qui devrait servir à l’Algérie, mais dont les excédents pourraient intéresser les Italiens, d’autant plus qu’à l’international ce produit reste rare et plus cher que le blé tendre.

La vente de ces excédents pourrait permettre à l’Algérie de financer une partie de ses importations de blé tendre.

Avec 25 kg de pâtes alimentaires consommées chaque année, contre 13 en Algérie, les Italiens sont les premiers au monde à consommer du blé dur. Sans ce type de blé, impossible de confectionner des spaghetti, fusilli et autres rigatoni dont raffolent les Italiens.

Chaque année, les industries italiennes de transformation ont besoin d’environ 6 millions de tonnes de blé alors que la production locale atteint à peine 4 millions.

Aussi, dès 2017, des efforts ont été faits pour la relocalisation de la culture du blé dur. Si des pays tels la France tente de relocaliser son industrie, en Italie, c’est la culture du blé dur qu’on tente de relocaliser.

La presse italienne va jusqu’à parler de « la bataille du blé » faisant référence au mot d’ordre de Mussolini durant les années 1920 pour assurer l’autosuffisance en blé dur.

Fin janvier, BF et un groupe kazakh ont signé un protocole d’accord visant à la production de blé et de pâtes alimentaires et en signe un nouvel accord avec l’Algérie via l’AAPI.

À l’image de la laiterie Soummam et des établissements Bellat qui développent une stratégie d’intégration en produisant en Algérie une partie des matières premières qu’ils utilisent pour leur yaourt ou cashir, Federico Vecchioni, l’administrateur de Bonifiche Ferraresi fait de même en Italie.

En quelques années, il a bâti un véritable empire. En 1967, après l’obtention d’un diplôme d’ingénieur agronome à Florence, il participe à la gestion d’une des plus grandes oliveraies de Toscane. Il s’impose également comme dirigeant d’associations professionnelles agricoles.

En 2014, rassemblant un groupe d’investisseurs, il prend le contrôle d’une vieille entreprise Bonifiche Ferraresi. Avec ses 5.500 hectares, il s’agit de la plus grande entreprise agricole italienne.

Fervent partisan de l’intégration, le dirigeant de BF estime que pour développer l’industrie agro-alimentaire, la disponibilité d’un patrimoine foncier est nécessaire. Celui-ci compte aujourd’hui 11.000 hectares.

Actuellement, l’activité de BF s’étend de la ferme à l’assiette. Elle détient des entreprises maîtrisant toute la chaîne de production de blé. Cela passe par les semences, les sociétés de services agricoles réunies au sein de Consortia Agrari d’Italia, les moulins et les usines de pâtes sous la marque « Le Stagioni d’Italia ». En 2022, BF a rajouté la production de couscous en rachetant pour 20 millions d’euros la société Bia.

Au niveau des semences, BF détient près de 42 % de la Société italienne de semences (SIS). Depuis 2017, le groupe de Fréderico Vecchianno contrôle près de 600 variétés, dont 116 à travers des « droits exclusifs ».

Des droits qui s’appliquent notamment à la variété « Cappelli » qui a la particularité d’être originaire du Maghreb. Comme le relate le journaliste Dario Dongo « L’histoire du blé Senatore Cappelli remonte à 1915, lorsque le généticien Nazareno Strampelli a obtenu une variété de blé dur d’automne, grâce à une sélection généalogique de la population nord-africaine de Jenah Rhetifah. »

Du fait de ses qualités uniques, cette variété est très recherchée par les producteurs de pâtes. Sur le site de la société Pepe Bacio, ce blé est décrit comme « un blé très dur, les pâtes ont tendance à toujours rester al dente ». Du fait de la structure particulière de leur gluten, « les pâtes Senatore Cappelli sont plus digestes ».

Mais SIS interdit à quiconque qui n’achète pas ses semences certifiées d’utiliser le nom « Cappelli » sur l’étiquette des paquets de pâtes alimentaires. En 2019, l’Autorité italienne de la concurrence (AGCM) a ouvert une enquête à propos de ces pratiques.

BF investi dans la formation à travers le campus universitaire Jolanda di Savoia qui s’intéresse aux technologies de l’agriculture de précision,

Blé dur : pourquoi les Italiens veulent produire du blé en Algérie ?

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