Heiner Müller : Ajax / Qu'on me donne un ennemi (2015 - Festival d'Avignon / France Culture)

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Heiner Müller : Ajax / Qu'on me donne un ennemi (2015 - Festival d'Avignon / France Culture). © Photographie de Heiner Müller par Barbara Aumüller : http://www.szenenfoto.de. En direct du Musée calvet du festival d'Avignon. D’après “Drei time Ajax”, “Frag”, “Onasis” et “Blaubart” de Heiner Müller. Traduit par Jean-Pierre Morel. Orchestré par Mathieu Bauer. Avec André Wilms et les musiciens : Mathieu Bauer, Sylvain Cartigny et Lazare Boghossian. Réalisation : Alexandre Plank - Version radiophonique : Coproduction France Culture / Nouveau théâtre de Montreuil – centre dramatique national

Mathieu Bauer s’empare de différentes œuvres du dramaturge berlinois Heiner Müller pour les porter à la scène et les inscrire dans l’écrin détonnant de son théâtre musical. Les textes choisis, “Ajax par exemple” et “La libération de Prométhée”, évoquent la dimension chaotique des sociétés européennes et de la pensée politique.

Dans un incessant jeu d'aller-retour entre ce qui est dit et ce qui se joue musicalement, les interprètes se jettent à l'assaut d'une partition qui déploie toutes ses forces dans un mouvement tendu et électrique de 50 minutes. Sylvain Cartigny, Lazare Boghossian et Mathieu Bauer distillent leur musique pour transporter les codes du théâtre vers les territoires de la performance et couronner André Wilms en rock star dans le rôle « du passeur de la plus remuante des poésies ».

« “En Allemagne, disait Heiner Muller, tout arrive toujours trop tard ou trop tôt je ne peux que citer la phrase de Marx : les Allemands ne seront libres que le jour de leur enterrement.” Pour ce genre d'assertions drolatiques, on l'a souvent qualifié de « postmoderne ». Heiner Müller était un “cas”, constatation qui devait devenir le titre d'un spectacle de grande mémoire au Festival d'Avignon en 1991, dans la traduction et la mise en scène de ses amis Jean Jourdheuil et Jean-François Peyret. Son personnage était presque devenu plus célèbre que son œuvre. II l'a peaufiné, empruntant à Antonin Artaud les creux de son visage, à Bertolt Brecht un éternel cigare cubain. Il aimait les femmes, le whisky, l'écriture et la parole publique. […] Jusqu'à l'effondrement du mur, il fut considéré à son grand dam comme un “auteur de l'Est”, pourfendeur inlassable du stalinisme ; et puis un jour, le mur est tombé. Heiner Müller est devenu “le littérateur maniaque du mur, obligé de fermer son tiroir-caisse”. C'est qu'il a continué de s'opposer, et de prédire à l'“Allemagne unifiée” les pires tourments.
Enfin, il apparaît pour ce qu'il est : un auteur. Immense. Par ses relectures fascinantes des grands anciens, grecs et latins, par ses pièces, par ses poèmes, par ses nouvelles, il s'est installé et nous avec lui dans l'après-Brecht, l'après-Beckett, l'après-Genet. »

Olivier Schmitt (“Le Monde”, 2 janvier 1996) – Article paru à la mort de Heiner Müller le 30 décembre 1995

Equipe de réalisation : Vivien Demeyere, Yvan Charbit, Julien Bourdais, Tanguy Lecorno

Thèmes : Arts & Spectacles| Littérature Contemporaine| Littérature Etrangère| Théâtre| Heiner Müller| André Wilms| Mathieu Bauer| Avignon 2015

Source : France Culture

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