Homélie du 24ème dimanche du temps ordinaire Année B : Le prix à payer pour suivre Jésus

La plupart d'entre nous suivent Jésus sans même savoir qui il est. C'est pourquoi Jésus se révèle à nous aujourd'hui. Il passe d'une question plus générale, « Qui dit-on que je suis ? “, à une question plus particulière : ” Mais toi, demande-t-il, qui dis-tu que je suis ? » À cette question, les disciples, par l'intermédiaire de Pierre, reconnaissent Jésus comme LE CHRIST ! Malheureusement, ils rêvaient d'un Messie qui restaurerait le royaume de David par la force militaire, en chassant les oppresseurs romains. Jésus les amène cependant à comprendre que le Messie est un Fils de l'homme souffrant qui sera rejeté et tué, puis ressuscité.

Suivre Jésus-Christ est une affaire sérieuse. Nous avons peut-être proclamé un message de foi comme Pierre qui reconnaît que Jésus est le Christ. Lorsque Jésus dit qu'il va souffrir, être tué et ressusciter d'entre les morts, Pierre dit : « C'EST MAINTENANT ! Suivre le Christ ne consiste donc pas seulement à connaître les croyances de la foi. Le Christ nous appelle à plus que cela. Il nous appelle à être totalement convaincus de son Royaume. Il nous appelle à le faire passer avant tout ce qui existe dans le monde. Cela signifie qu'on se moque de nous parce que nous prenons notre foi au sérieux. Cela signifie être blessé parce que nous refusons de nous joindre à une foule qui est plus païenne que chrétienne. Cela signifie qu'on nous crache dessus, qu'on nous frappe au visage et même qu'on meurt pour l'amour de Jésus-Christ.

Il y a des gens dans votre quartier, à votre travail, dans vos écoles, qui se moquent de vous à cause de vos croyances. Il y a des gens qui se vantent d'être bons, mais qui sont furieux contre vous lorsque vous dites que vous n'allez pas vous enivrer, prendre de la drogue ou faire ce qui n'appartient qu'à l'engagement du mariage.

Suivre Jésus aura toujours un coût. C'est parce que le bien sera toujours combattu par le mal. Pour aggraver les choses, le mal peut sembler être la norme, la manière de vivre d'une majorité. Ce n'est qu'une minorité qui fait ce qui est mal, mais qui essaie de convaincre les autres que ses actions sont celles de tout le monde. Pourtant, la minorité qui se fait entendre peut nous fatiguer. Cela, ajouté à notre besoin constant de nous contrôler, peut nous éloigner de la vérité et nous faire sombrer dans le trou noir du péché.

Il faut du courage pour être un chrétien, un vrai chrétien. Il faut du courage pour être un catholique, un vrai catholique, qui ne va pas faire de compromis sur la Vérité qu'est Jésus-Christ. Il faut du courage pour se vendre pour le Seigneur. Il faut du courage pour vivre les paroles du Seigneur dans l'évangile d'aujourd'hui : « Celui qui veut venir après moi doit renoncer à lui-même, se charger de sa croix et me suivre ». Si nous ne sommes pas prêts à accepter la souffrance, quel Christ suivons-nous ? Mais il nous a promis ceci : si nous le suivons, il sera avec nous, il nous soutiendra, il prendra soin de nous et il gagnera pour nous la bataille finale contre le mal.