Conquêtes, affirmations de puissance et rivalités - HGGSP Terminale

Thème 1 – De nouveaux espaces de conquête
Axe 1. Conquêtes, affirmations de puissance et rivalités.
Jalons
Les enjeux géopolitiques d’une conquête : la course à l’espace des années 1950 à l’arrivée de nouveaux acteurs (Chine, Inde, entreprises privées…).
Affirmer sa puissance à partir des mers et des océans : la dissuasion nucléaire et les forces de projection maritimes.

La course à l'espace, initialement une rivalité entre les États-Unis et l'URSS, a évolué vers une collaboration internationale et l'inclusion d'acteurs privés. La course a commencé avec le lancement par l'URSS de Spoutnik, le premier satellite artificiel, en 1957, ce qui a provoqué « l'effet Spoutnik » aux États-Unis, reconnaissant leur retard technologique. L'URSS a ensuite envoyé le premier être vivant, la chienne Laïka, dans l'espace, et Youri Gagarine est devenu le premier homme dans l'espace en 1961.

Les États-Unis ont réagi en fondant la NASA et en lançant le programme Apollo, culminant avec le débarquement sur la Lune de Neil Armstrong et Buzz Aldrin en 1969. L'URSS a ensuite lancé la première station orbitale, Saliout 1, en 1971. Cependant, des années 1970 aux années 1990, la coopération entre les États-Unis et l'URSS s'est intensifiée, avec des échanges scientifiques et la rencontre des vaisseaux Apollo et Soyouz en 1975. Cette période a également vu l'exploration de Vénus et de Mars par des sondes soviétiques et américaines.

Une brève reprise de la rivalité a eu lieu pendant la guerre froide, avec le programme de défense stratégique américain « Guerre des étoiles » en 1983. Malgré cela, la coopération s'est poursuivie avec la station spatiale Mir, un projet conjoint américano-soviétique. L'effondrement du bloc soviétique a ouvert la voie à une collaboration sans précédent.

De nouveaux acteurs ont émergé dans l'exploration spatiale, notamment l'Agence spatiale européenne, créée en 1975, la Chine, l'Inde, Israël et les Émirats arabes unis. Le « New Space », avec des entreprises privées comme Blue Origin et SpaceX, est également devenu un acteur majeur. SpaceX a même transporté l'astronaute français Thomas Pesquet vers la Station spatiale internationale en 2021.

L'affirmation de la puissance s'étend également aux océans, avec une militarisation croissante liée au transport maritime, à la piraterie et au contrôle des points stratégiques. Les États-Unis, en tant qu'hyperpuissance navale, possèdent 80% du tonnage militaire mondial et 32% des forces armées. La Chine, la Russie, la Grande-Bretagne et la France restent également des puissances maritimes importantes.

La dissuasion nucléaire joue un rôle central dans cette militarisation, les océans permettant à la fois la protection et la projection maritime. Les États-Unis, avec onze porte-avions et 73 sous-marins nucléaires, ainsi que 700 bases mondiales, dominent cette projection maritime.

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