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Il reste des habitudes, des automatismes. On écoute un album, le Cd. Une ou deux fois si on accroche pas. Voire même il faut l'avouer ne dépassant pas deux ou trois morceaux pour certains. D'autres en boucle, pendant quelques jours. Sous le charme. Emporté. Enivré. Aujourd'hui beaucoup irait sur le net. Chercher sur les facebook, myspace ou sites des artistes. Mais pour d'autres, il y a le plaisir des premiers jours. De vivre dans sa bulle. Juste la musique. Besoin de rien d'autres. On verra plus tard. En écoutant Ben Howard. A cause de sa voix, mais aussi de ce qui se dégage de son album on ne s'attendait pas à rencontrer le jeune homme que l'on retrouve à l'étage du restaurant chez Justine, rue Oberkampf. On imaginait plutôt un baroudeur, un peu marqué par les ans et les voyages. Pas ce beau jeune homme, fan de glisse, de mer que l'on verrait bien à peine sortie de l'école qui dégage un fascinant mélange de timidité (regardé le sourire un peu gauche à la fin des morceaux qu'il nous offre) et d'une certaine assurance. Seul sur un grand canapé, dans un décor dépouillé, il ne reste, comme on aime sur le Cargo, que la musique et la voix, les mélodies et l'émotion. Et chez Ben Howard il n'y a pas besoin de plus. Sa voix fait penser à cette maxime qu'aime citer Josh T. Pearson : "it's not about the age, but the miles". En gros ce n'est pas l'âge qui compte, mais ce que l'on a vécu. Et la voix de Ben Howard nous donne l'impression qu'il a déjà vécu plusieurs vies. Sa façon de jouer aussi d'attaquer les cordes et les accords de 1001 façons, même les plus improbables. Jamais pour en mettre plein la vue, on en est bien loin, juste pour nous emmener encore un peu plus loin..

Merci à Cécile et "Chez Justine"

Images : renaud de Foville (www.unjourpeutetre.net)

http://www.benhowardmusic.co.uk/

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