Guerre Ukraine-Russie 🗺 : comment en est-on arrivé là ? Explications avec #Géopoliticus.
#Russie #URSS #Géopolitique #Education
d'épisodes de Géopoliticus 👉 https://cutt.ly/gAoLAF9
Abonne-toi ! 👉 http://bit.ly/2QLeh5V
L’Ukraine et la Russie trouvent des racines communes dans un même État slave et orthodoxe : le Rus de Kiev. Celui-ci se développe au IXe siècle grâce aux vikings venus de Scandinavie qui s’installent à Kiev, l’actuelle capitale de l’Ukraine.
Au XIVe siècle, la partie ouest de l’Ukraine va être marquée par l’influence de la République des Deux Nations, composée de la Lituanie et de la Pologne. Elles diffusent le catholicisme et créent un lien fort avec l’ouest européen. Les parties Sud et Est vont, elles, être intégrées dans l’empire de Russie, formé en 1721. 2 siècles + tard, en 1917, pendant que la Russie sombre dans la Révolution de février, une première République indépendante d’Ukraine est créée pendant 5 ans, avant d’être réintégrée à l’Union soviétique.
Pour Moscou, l’Ukraine est un territoire stratégique qui fournit énormément de céréales depuis l’époque impériale, ainsi que des minerais précieux à l’industrialisation de l’Union soviétique. Pour éviter toute émergence d’un sentiment nationaliste ukrainien, Staline multiplie les persécutions politiques.
En 1954, le dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev offre la Crimée, région située au cœur de la mer Noire, à l’Ukraine. Un symbole pour célébrer les 300 ans de la réunification entre la Russie et Kiev. Ainsi, à la chute de l’URSS, en 1991, l’Ukraine devient un État indépendant dans ses frontières actuellement reconnues.
La population ukrainienne reste partagée. Les habitants du nord et de l’ouest, qui parlent majoritairement la langue ukrainienne, sont favorables à l’intégration dans l’Union européenne et souhaitent rejoindre l’alliance militaire de l’Otan.
Les habitants du Sud et de l’Est, principalement russophones, sont plus ouverts à une intégration dans l’espace de coopération que Moscou essaie de bâtir avec les anciennes Républiques soviétiques.
Fin 2013, le président ukrainien Viktor Ianoukovytch, favorable à la Russie, refuse de signer l’accord d’association avec l’Union européenne. Des centaines de milliers de manifestants pro-européens lancent une révolution et reprennent le pouvoir par la force. En réaction, la Russie prend le contrôle de la Crimée.
Un peu plus au nord-est, les régions russophones de Donetsk et Lougansk, dans le Donbass, décrètent leur indépendance. Soutenues par la Russie, elles entrent dans une guerre durable avec le reste de l’Ukraine.
Pour l’Ukraine, accepter de perdre des régions entières, c’est se séparer de parties précieuses de son territoire sur le plan économique et humain. Pour la Russie, renoncer à contrôler l’Ukraine, c’est prendre le risque de voir son adversaire occidental développer ses alliances jusqu’à ses frontières. La motivation de Vladimir Poutine est aussi symbolique : le président russe a multiplié les références aux racines historiques de l’Ukraine et au prince Vladimir 1er, leader historique pour les deux pays, dont il se rêve en héritier.
Информация по комментариям в разработке