L'infidélité : dire ou ne pas dire ? Un Temps pour Notre Couple par Sophie CALDIER, Psychologue.

Bonjour, le thème d’UN TEMPS POUR NOTRE COUPLE aujourd’hui sera :
Dire ou ne pas dire ?
Je vous laisse écouter, puis vous pourrez prendre le temps d’échanger entre vous.

Les motivations à parler.
Avant toute chose, il est nécessaire de s'interroger sur les raisons qui poussent à parler, on examinant ces véritables motivations. Quelles sont alors les raisons qui poussent à la révélation ?
L'argument principal des personnes trompées est que le secret et le silence minent la relation et que celle-ci s'en trouve alors fondamentalement faussée ; cela crée une distance dans le couple. D'autres tiennent un tout autre discours : « Au nom de quoi me fait-il porter le poids de sa propre culpabilité ? Avant, c'était son problème, sa responsabilité, et je n'étais pas torturé. »

Pourquoi ne pas parler de sa relation extraconjugale ?
Deux éléments importants à prendre en compte : l’impact sur le (la) partenaire trompé(e) et la gestion de la culpabilité par la personne infidèle.

Se préserver un espace.
Garder le silence sur la relation permet aussi à la personne infidèle de se ménager un espace de réflexion… et de sécurité.

Il faudrait se poser 3 questions avant de décider de dire ou de ne pas dire :
• Est-ce honnête ?
• Est-ce utile ?
• Est-ce charitable ?
Le silence est parfois bienveillant. Avant de vous décharger de votre culpabilité sur les épaules candides de votre partenaire, réfléchissez un peu :
• Pensez-vous à son bien-être plus qu’au vôtre ?
• Votre désir d’apaiser votre conscience est-il aussi désintéressé qu’il en a l’air ?
• Et comment cette personne est-elle censée accueillir vos révélations ?

Alors, dire ou ne pas dire ?
Faut-il dire la vérité quand le conjoint la demande explicitement ?
Les thérapeutes devraient-ils être tenus au secret professionnel ?
Les différences entre la vie privée et les secrets :

Que dire ou ne pas dire ?
Quiconque se demande s'il doit divulguer ou non une infidélité n'est pas débarrassé de son dilemme lorsque celle-ci éclate au grand jour. À chaque étape, de nouvelles questions surgissent : que faut-il avouer ? Avec quel degré de précision ? Et comment ?

Que voulez-vous savoir au juste ?
Il y a 2 types de questions : celles propres à une inquisition, qui vise à déterrer des détails sordides, et celles propres à une enquête de fond, qui visent à élucider le sens et le mobile d’une infidélité.
Le choix d'une liaison est une entreprise individuelle, la quête de leur signification, une entreprise commune.

Pour travailler ce thème, je me suis fortement inspirée des livres : « Je t’aime, je te trompe » d’Esther PEREL et « Est-ce que tu m’aimes encore ? Se reconstruire après l’infidélité. » du Dr Christophe FAURE.
Pour ma partie, c’est fini !
A vous d’échanger maintenant, de prendre le temps de commenter ce que vous avez entendu, en donnant à tour de rôle votre point de vue et en écoutant celui de l’autre.
Je vous invite à réfléchir :
• Qu’est-ce que cela vous inspire ?
• Pour vous, faut-il dire ou ne pas dire ?
• Avez-vous essayé de vous mettre à la place de l’un puis de l’autre ?
Et surtout à demander à votre partenaire ce qu’il en pense.

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser sous la vidéo. J’essaierai d’y répondre soit dans les commentaires, soit par une autre vidéo.
C'était Un temps pour notre couple avec Sophie CALDIER, Thérapeute de couple, Psychologue clinicienne et Sexothérapeute. Je vous souhaite une belle journée. A très bientôt pour de nouveaux sujets.