COMMENT PROTÉGER LES DAHLIAS POUR L’HIVER ET BIEN LES CONSERVER AU NATUREL

C’est dans le magnifique cadre du potager du château Colbert à Maulévrier (Maine-et-Loire) que nous retrouvons Mickaël Vincent, le jardinier de cet exceptionnel jardin de 8 000 m2. Il se trouve au milieu d’un massif de dahlias en compagnie de Patrick Mioulane, le rédacteur en chef de NewsJardinTV pour vous présenter sa rubrique « Jardin Gourmand ».
Il peut paraître incongru de parler des dahlias dans ce contexte, mais Patrick explique que le dahlia, plante d’origine mexicaine était couramment consommé par les Aztèques. Il a même été introduit en Europe à des fins alimentaires, mais nos habitudes alimentaires ne se sont pas accommodées à la saveur un peu âcre des tubercules de dahlias. D’ailleurs Mickaël en fait le test « en direct » et il ne s’avère pas très concluant il faut bien le dire ! Les dahlias apportent une note fleurie dans le Potager Colbert et servent aussi à décorer les centres de table du restaurant, quelques étales pouvant aussi être disséminés sur une salade car ils sont aussi comestibles.
Mickaël donne quelques conseils d’entretien des dahlias en période de floraison et notamment comment bien éliminer les fleurs fanées. Il explique ensuite qu’il laisse en terre une rangée de dahlias sur deux, l’autre étant arrachée pour être hivernée en cave.
Mickaël coupe d’abord toute la végétation qu’il entasse sur les souches qui ne seront pas arrachées. Cela forme une épaisse couche protectrice contre le froid qui va se décomposer au cours de l’hiver, formant un apport humifère très bénéfique. Cette couverture est renforcée par un bon lit de paille de céréales.
Les autres dahlias sont soulevés de terre avec une fourche-bêche et l’on peut apprécier le volume impressionnant des tubercules qui sont restés deux années en place. Notre potagériste préféré ne divise pas les souches en automne, il préfère attendre le printemps. Il ne nettoie pas les tubercules qui seront conservés, laissant un peu de terre tout autour afin d’entretenir une légère humidité. La partie où les dahlias ont été arrachés est recouverte de compost « maison » pas entièrement décomposé enrichi de divers fumiers (vache, poule, mouton) Un compost qui et mélangé une fois par mois.
Mickaël utilise ensuite des cageots en bois récupérés chez un marchand de primeurs. Il écrit dessus le nom de la variété de dahlia (et sa couleur), qu’il y entrepose, puis dispose l’ensemble dans une cave obscure et hors gel.
Le reportage se termine par la présentation d’un dahlia d’exception : Dahlia imperialis, plante impressionnante qui peut atteindre 4 m de haut, dont les tiges ressemblent à des bambous et dont les fleurs ne s’épanouissent pas avant le mois de novembre.
C’est une vidéo à la fois informative et pratique qui vous propose des solutions de jardinage au naturel simples et efficaces et vous garantit quelques découvertes étonnantes dans l’univers des dahlias.