C’est une première dans l’histoire du métro bruxellois. Ce lundi, une rame a été envoyée à la casse, nous confirme la Stib. Une situation qui n’était encore jamais arrivée depuis 1976, date de la mise en circulation du métro dans la capitale belge.
La rame de type MX, un de ces emblématiques “wagons ancêtres” orange datant des années 70, avait souffert d’un incendie survenu fin mars 2019. En ce début de printemps, un dégagement de fumée dans la station Erasme, à Anderlecht, avait nécessité l’intervention des pompiers. “Ce dégagement de fumée faisait suite à un incident d’origine électrique. Les
pompiers, pour accéder à l’endroit d’où se dégageait la fumée, situé sous le wagon, ont découpé le plancher et endommagé la structure du wagon”, indique la société de transport bruxelloise.
”En 15 minutes, c’était fini”
Des accidents, il y en a pourtant déjà eu sur le réseau… mais ce n’est pas pour autant que les wagons ont été envoyés chez le ferrailleur. En mars 1988, nous rappelle un fin connaisseur des transports bruxellois, un métro avait foncé dans un mur à Simonis… mais avait pu être réparé. Des années plus tard, page noire de l’histoire du métro, les attentats du 22 mars 2016. Une attaque terroriste à la station Maelbeek fait 16 victimes. La rame du tragique événement est totalement déclassée mais n’a cependant pas été envoyée à la casse. Elle est encore sous scellés à disposition de la justice.
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L’incident technique de mars 2019 à Erasme a rendu, selon la Stib, le wagon totalement inutilisable. “Des experts, internes et externes, l’ont examiné afin de déterminer s’il pouvait être réparé ou si les dégâts étaient trop importants. Après une expertise approfondie, nous avons décidé de déclasser ce wagon. Nous avons alors enlevé du wagon toutes les pièces et systèmes pouvant encore être utilisés.”
Désossée, la rame a été transportée vendredi au dépôt molenbeekois pour les dernières interventions avant la démolition. Une opération que la Stib a voulu effectuer en toute discrétion, à l’abri de la presse. Sur place, seuls les employés de la société et quelques aficionados des transports publics, bien informés, ont pu assister à la scène.
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Ce lundi début d’après-midi, la rame a été transportée en camion vers sa dernière demeure, le ferrailleur Stevens Recycling, situé allée Verte, le long du canal de Bruxelles. “Elle a été démolie au grappin. En 15 minutes, c’était fini”, témoigne un des observateurs de la scène.
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