Pourquoi encore enseigner le latin en 2018 ? Pierre Assenmaker, chargé de cours à l'UNamur

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Philologue classique de formation, il est docteur en Langues et Lettres. Il est chargé de cours à l’Université de Namur depuis l’année académique 2015-2016 et est titulaire de trois cours de latin dispensés à 300 étudiants.

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Le latin doit-il être encore enseigné en 2018 ?
Le latin est essentiel, pas directement consommable mais il est permet de prendre du recul et de faire quelque chose qui ne sert à rien immédiatement, ce qui en réalité est précieux dans la formation des jeunes esprits dans le secondaire et plus tard à l'Université.

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Est-ce plus utile pour certaines formations que pour d’autres ?
Globalement tout ce qui touche aux études en philosophie et lettres.
Le latin est un puissant outil d’apprentissage linguistique et amène à faire une gymnastique dans le maniement de la langue, dans l’analyse de la langue.
Utile aussi pour les historiens et les archéologues pour l’analyse des textes.
Apprendre le latin c’est lire les textes en profondeur en prenant du temps.

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Utile aussi pour tous ceux qui utilisent la langue française donc utile pour tout le monde ?

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Que pensez-vous de la réforme de l’enseignement dans le secondaire ?
Le latin se retrouverait dans un tronc commun, maintenant faut-il imposer le latin pendant plusieurs années ?
Il latin vaut en temps qu’option, option exigeante.
La crainte serait donc que l’enseignement du latin serait dilué et ne soit plus cet outil de formation intellectuel et linguistique.

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Comment donc devrait être enseigné le latin en secondaire ?
Donnez le temps aux professeurs de lire du latin dans le texte, apprendre du vocabulaire et de la grammaire.

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Et l’enseignement du latin à l’Université ?
Tributaire du niveau des étudiants qui s’inscrivent en première année et donc si le niveau du latin baisse d’avantage dans les prochaines années cela aura des répercussions sur ce qu’il sera possible d’accomplir avec ces étudiants.
3 niveaux sont enseignés à l’Université dont un d’initiation destiné aux étudiants qui n’ont jamais fait de latin

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Le latin est-il réservé à une élite ?
Il le serait s’il était réservé uniquement à une partie de la société que l’on destinerait à être une élite de demain. Par contre le cours de latin doit rester exigeant.

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Une des thématiques de recherches de Pierre Assenmaker : l’histoire romaine et notamment au passage de la République à l’Empire. Un livre est sorti de cette recherche : « De la victoire au pouvoir ».

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Lecture et commentaire d’un texte de Tacite (début 2ème siècle) sur la prise de pouvoir progressive du premier empereur.
Lire ce texte, le décortiquer et analyser la manière dont la structure des phrases rendent l’émergence de ce pouvoir-là. La syntaxe suit et reflète la pensée de l’auteur et donc toutes les complexités de l’analyse. Lire cela en secondaire ou avec des étudiants à l’université c’est offrir une leçon de lucidité politique dont notre monde à aujourd’hui besoin.
La langue est le moteur de notre pensée.

Vous pouvez aussi écoutez Pierre Assenmaker dans un portrait audio sur les métiers à l'Université :    • Pierre Assenmaker : Antiquiste  
Tout a peut être commencé avec ce livre sur la mythologie grecque, que lui a offert sa grand-mère. Pierre y découvre de belles histoires, qui l'amèneront plus tard à travailler sur Les Métamorphoses d'Ovide, pendant ses études de philologie et lettres à l'UNamur. Son intérêt pour l'histoire l'avait pourtant fait hésiter, mais finalement, en se penchant sur des textes et des monnaies de l'Antiquité romaine qu'il étudie comme des sources historiques, il mêle ses deux passions. Il se définit d'ailleurs comme "antiquiste", spécialiste de l'Antiquité.

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