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Avocate engagée et figure de la lutte pour les droits des femmes, Gisèle Halimi décède le 28 juillet à l'âge de 93 ans
Gisèle Halimi naît en Tunisie en 1927
A 16 ans, elle refuse un mariage arrangé et part faire ses études de droit en France
Elle devient avocate à 21 ans en 1949 et revient s'inscrire au barreau de Tunis
Elle milite pour l'indépendance de son pays et continue, quand commence la guerre d'Algérie, aux côtés de Jean-Paul Sartre et de ceux qui signeront le Manifeste des 121
Après 8 ans au barreau de Tunis, elle est de retour à Paris en 1956, année de l'indépendance de la Tunisie
En 1960, elle défend Djamila Boupacha, une militante du FLN de 22 ans, arrêtée, torturée et violée après avoir été accusée de poser une bombe à Alger en 1959
Grâce au soutien de Simone de Beauvoir, elle parvient à mobilier l'opinion publique sur la torture en Algérie
Djamila Boupacha, d'abord condamnée à mort, est amnistiée en 1962 suite aux accords d'Evian
La même année, Gisèle Halimi publie, avec Simone de Beauvoir, Djamila Boupacha (Gallimard), un livre de témoignages sur toutes cette affaire
Considérée comme « l'avocate des causes difficiles », elle est engagée en politique depuis toujours
Féministe avant l'heure, elle signe le Manifeste des 343 rédigé par Simone de Beauvoir qui réclame le droit à l'avortement
La même année, elles fondent ensemble le mouvement « Choisir la cause des femmes » qui prendra part à toutes les luttes féministes et organisera la défense de nombreuses femmes maltraitées
En 1972, elle défend une jeune fille de 16 ans lors du procès de Bobigny, accusée d'avoir avorté illégalement après un viol
Plaidant pour sa cliente mais aussi pour la libéralisation de l'avortement, Gisèle Halimi fait relaxer Marie-Claire Chevalier
L'avocate en fait un véritable procès politique et déclare dans la presse : « le procès lui-même à marqué un pas irréversible »
Elle parvient de nouveau à mobiliser l'opinion, ouvrant la voie à la dépénalisation de l'avortement avec la loi Veil sur l'IVG qui sera promulguée en janvier 1975
3 ans plus tard, en 1978, elle représente deux jeunes femmes Belges qui ont porté plainte pour viol contre 3 hommes
Pour les féministes, une nouvelle lutte commence : la reconnaissance du viol comme crime
Les 3 hommes sont condamnés et la loi de 1980 reconnaît le viol comme un crime
Après l'élection de François Mitterand qu'elle a soutenu dès 1965, Gisèle Halimi est élue députée et prend position contre la peine de mort et pour la dépénalisation de l'homosexualité avant d'être ambassadrice de France à l'Unesco
En 1986, elle retourne à son métier d'avocate et se consacre à une autre de ses passions : l'écriture
Elle publia une quinzaine de livre entre 1988 et 2011 dont le dernier : Histoire d'une passion (2011)
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