Guy REIBEL : Quelques Haikus ... - 4. "Naître Renaître" pour violoncelle, voix et mime (2016)

Valérie AIMARD, violoncelle, voix et mime - cello, voice and mime

Guy Reibel m'a dit pendant nos séances de travail : du pizzicato initial il sort ...
...un Monde, vous le rendez en tous cas.
La 1ère note porte déjà tout le reste. On ne rentre pas petit à petit dans la pièce, on y est
tout de suite.

Il y a plein de choses dans ce minimum.

C’est une autre idée du Temps. Il faut arriver à sentir ce Temps de l’hésitation.
Je crois qu’il ne faut pas trouver d’un coup : une soudaineté progressive.

Les idées, les attentes, les trouvailles, ça c’est le jeu du mime.

Une ROSE, c’est « regardez-moi, je suis belle hein ? », mais la violette, c’est d’une discrétion extraordinaire !

C’est gigantesque la force de ce qui est infiniment petit.

Tout ce qui touche à l’astrophysique, l’infiniment petit, la prolifération des particules,
à la fois innombrables et doter d’une énergie intense.

C’est à la fois une Violette et puis c’est beaucoup d’autres choses, c’est « l’objet modeste ». C’est très fin, les subtilités de modes de jeu le traduisent.

Entre l’infiniment petit et l’infiniment grand on est entre les deux.

Parce que des violettes, j’en ai encore tondu hier ! 
C’est tellement beau, c’est tellement tendre il y en a des milliards !!
Je suis une espèce de brute sur mon tracteur, quand je vois des pâquerettes, parfois il y a des familles…alors je contourne !!! C’est cette contradiction de la nature parce qu’en même temps une pelouse tondue c’est jolie !!!!
(moment tellement drôle, cela me fait penser à György Kurtag qui de la même façon passait de la plus grande profondeur à l’image la plus triviale en un instant).


EN SAVOIR PLUS !
Sur Guy Reibel et le Jeu Vocal : http://cejv.eu/

Chants sauvages - Atelier mené par Guy Reibel
   • Chants Sauvages - Atelier de l'Ariam ...  

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Images / Prise de son / Lumière : David Tepfer
Montage video / Video editing : Jean Reibel
Enregistré à l’Atelier de la Main d’Or à Paris - Mai 2021
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ENGLISH VERSION

HAIKU 4

Guy Reibel told me durong our creative conversations:
From the initial pizzicato a World emerges, you give this feeling in any case.
The first note already carries everything else. You don’t enter the piece little by little, you are there right away.

There is a lot in this minimum.

It is another idea of ​​Time. It is necessary to feel this moment of hesitation.
I believe you shouldn't find it right away: a progressive suddenness.

Ideas, expectations, discoveries, that's the mime’s playing.

A Rose : « Look at me, I'm beautiful ? », but the violet is extraordinarily discreet!
It is gigantic the force of what is infinitely small.

Everything that touches astrophysics, the infinitely small, the proliferation of particles, both innumerable and endowed with an intense energy.

It's both a Violet and then so much more, it's "the modest object".
It's very refined, the subtleties of the playing modes reflect it.

Between the infinitely small and the infinitely large, we are in between.

Because I mowed violets again yesterday!

They are so beautiful, they are so tender, there are billions of them!!
I'm a kind of brute on my tractor, when I see daisies, sometimes there are families,
so I go around them!!!
It is this paradox because at the same time a mowed lawn is pretty!!!!

(such a funny moment, it reminds me of György Kurtag who in the same manner went from the greatest profundity to the most trivial image in an instant)

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Images / Sound recording / Lighting : David Tepfer
Video editing : Jean Reibel
Recorded at Atelier de la Main d'Or in Paris - May 2021