#REPORTERS

Описание к видео #REPORTERS

Abonnez-vous à notre chaîne sur YouTube : http://f24.my/youtube
En DIRECT - Suivez FRANCE 24 ici : http://f24.my/YTliveFR

Au Nigeria, alors que l'armée poursuit son offensive contre Boko Haram, nos reporters Catherine Norris-Trent et Jonathan Walsh se sont rendus dans le nord-est du pays, toujours en proie aux violences. Dans ce document exceptionnel d'une durée de 26 minutes, ils ont recueilli les témoignages rares de victimes de l'organisation jihadiste, de leurs bourreaux, de membres des forces de sécurité et de citoyens qui œuvrent, à leur échelle, à la réconciliation.
"Nous avons gagné la guerre contre Boko Haram !" C'est ce que déclare le chef d'état-major des armées lorsque nous parvenons enfin à l’interviewer durant les célébrations annuelles en l’honneur des troupes nigérianes. Le National Army Day est souvent l'occasion d'une démonstration de force. L'événement se déroule cette année dans le nord-est du pays, près du lac Tchad. Un choix symbolique, destiné à montrer que l’armée a bel et bien repris pied dans l'un des territoires les plus disputés par le groupe jihadiste.

Le président nigérian Muhammadu Buhari arrive en hélicoptère pour clôturer la cérémonie et félicite une nouvelle fois ses officiers pour la "défaite" de Boko Haram. Buhari est de nouveau candidat à la présidentielle de février 2019 et tient à mettre en avant les progrès accomplis dans la guerre contre les insurgés.
La ville de Maiduguri en offre l'illustration la plus frappante, avec ses rues grouillantes de vie et ses marchés colorés. La capitale de l'État du Borno, lieu de naissance de Boko Haram, jouit à nouveau d'une relative sécurité. Le couvre-feu a été repoussé à 22 heures, et les habitants saluent cette embellie. Il y aussi de plus en plus d'Occidentaux sur place, qui travaillent pour la centaine d'ONG présentes dans la région pour juguler la crise humanitaire. Près de deux millions de déplacés peuplent toujours les camps du nord-est du pays.
►► À lire : "En photographiant Maiduguri, Fati Abubakar résiste à la terreur de Boko Haram"
Mais des attentats-suicides frappent régulièrement la périphérie de la ville et démontrent que le conflit est loin d'être terminé. L'armée et les groupes d'auto-défense sécurisent les barrages routiers qui mènent à Maiduguri, et sont souvent la cible d'attaques coordonnées. Il y a aussi la crainte des enlèvements, qui n'ont jamais cessé.
Pour nous, la seule manière de quitter Maiduguri en sécurité est d'obtenir une escorte militaire. La route reliant la ville à la forêt de Sambisa, l'ancien fief des jihadistes, est constellée de cratères. Nous l'empruntons en compagnie d'une patrouille de l'armée. Un officier nous explique que les dégâts sont causés par les mines artisanales posées sans relâche par les jihadistes. La zone n'est plus tenue de manière homogène par l'insurrection, mais des groupes de combattants isolés sont toujours présents.
C'est à Pulka, près de la frontière camerounaise, que nous prenons réellement conscience du chemin qui reste à parcourir pour gagner cette guerre. Nous nous rendons dans cette ville-enclave à bord d'un hélicoptère de l'ONU. Reprise à Boko Haram, qui a régné ici en maître pendant neuf mois, Pulka est aujourd'hui défendue par l'armée. Mais les habitants nous expliquent que les jihadistes sont à quelques kilomètres à peine et que les attaques sont fréquentes. Début septembre, ils ont tué deux personnes et enlevé les passagers d'un bus tout près d'ici.

►► Focus : "Au Cameroun, une tranchée contre les kamikazes de Boko Haram"
Des camps ont été construits aux quatre coins de la ville pour accueillir les déplacés qui affluent quotidiennement. Il y en avait près de 20 000 lors de notre passage à Pulka, et 500 de plus arrivent chaque semaine. L'État nigérian milite pour un retour de ces déplacés dans leurs communautés, mais personne ici n'est prêt à prendre ce risque. C'est ce que nous confie Celia, qui a abandonné son village en 2014. Elle n'y est jamais retournée, bien qu'il soit situé à un jet de pierre de l’enclave.
Victimes et enfants de jihadistes côte à côte
Mais dans cette région dévastée par neuf années de conflit, nous avons aussi été frappés par le courage de ces "résistants" qui ont donné le nom à notre reportage. À commencer par Zannah Mustapha, qui a participé à la libération des lycéennes de Chibok et a fondé une école pour orphelins à Maiduguri. Les parents de ces enfants ont souvent été tués par Boko Haram. Mais certains orphelins ont grandi dans le camp des bourreaux, leurs parents étaient membres de Boko Haram.

Enfants de victimes et enfants de jihad... Lire la suite sur notre site web.

Notre site : http://www.france24.com/fr/
Rejoignez nous sur Facebook :   / france24.videos  
Suivez nous sur Twitter :   / f24videos  

Комментарии

Информация по комментариям в разработке