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Au retour d'une interview et d'une séance photo particulièrement conviviales, nous rejoignons la Flèche d'Or en compagnie de Nadine Shah et de son équipe. Elle y donnera ce soir son tout premier concert parisien, qui sera d'ailleurs l'un de ses premiers hors Grande-Bretagne. Dans la salle encore vide, la verrière du fond, qui donne sur des rails désaffectés, est brisée à plusieurs endroits et constellée d'étranges motifs en étoile. Conjugué à la belle lumière du début d'après-midi, l'effet produit est assez frappant pour suggérer qu'on y installe instruments et caméra.
Seule au clavier, Nadine Shah nous offre une session très différente du concert qui lui succèdera ce soir-là, où la formation en groupe donnera une belle puissance de feu aux morceaux les plus énergiques de son album (« Aching Bones » ou « Runaway »). Elle opte pour deux chansons plus calmes et poignantes, centrées sur le duo voix/piano. On ne cachera pas le frisson ressenti en entendant s'élever cette splendide voix jazz, grave et intense, qu'on a déjà tellement écoutée sur son épatant premier album Love your dum and mad. On retient son souffle, on savoure cet instant fragile et beau.

Images : renaud de Foville (www.unjourpeutetre.net)

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