#238

Nous vous informons que l'épisode qui va suivre aborde des sujets difficiles tels que les agressions sexuelles ou le harcèlement. Le contenu de cet épisode peut être difficile à écouter pour certaines personnes.
Si une personne de votre entourage, ou vous-même, êtes témoins ou victimes de ces actes, nous vous invitons à ne pas rester seul.e, à en parler à la police, à une personne de confiance ou à un professionnel.

Anne Ghesquière reçoit dans Métamorphose Sophie Fontanel, journaliste critique de mode, romancière auteure de 17 livres et très suivie sur les réseaux sociaux ! Douceur, douleur... Les deux se font face, évidemment. Alors pensez-vous que notre monde peut être guidé par la douceur et que malgré la violence qui le traverse, c’est cette douceur qui l’emporte, qui nous anime et nous transcende ? Mon invitée du jour, elle, en est intimement convaincue. C’est d’ailleurs ce qu’elle démontre dans un livre aussi doux que violent, délicieusement poétique et qui, à l’approche de l’hiver parvient à nous transporter dans un semblant d’été éternel. Sophie Fontanel vient nous parler de son dernier et merveilleux ouvrage “Capitale de la douceur”. Épisode #238

Avec Sophie Fontanel, j'aborderai les thèmes suivants (extrait des questions) :
« Un être de plus en plus doux dans un monde de plus en plus violent. Même avant d’arriver ici je pensais. C’est ce que je deviens » Vous démarrez votre livre ainsi.
Pourquoi avoir ressenti le besoin d’écrire ce roman en vers ?
Il est en écho à celui de Paul Eluard qui a publié en 1926, Capitale de la Douleur ?
Est-ce que c’est un livre cathartique pour vous ? Comment l’idée de ce livre est-elle venue ?
Il y a de vous dans ce roman. "Je quittais la chambre telle que j’étais / Mais telle que l’on est c’est quoi ?" C’est quoi alors pour vous, Sophie Fontanel, sortir, se présenter au monde telle que l’on est ?
De quelles “choses acquises” l’écriture de ce livre vous a fait douter ? Est-ce que ce livre vous a amené à remettre en question des choses qui vous semblaient acquises dans votre vie ?
Vous parlez du rapport à la nudité versus le vêtement ?
La poésie pour vous est-ce une forme de douceur ?
Vous parlez de l'agression sexuelle que vous avez subie ado sans designer le coupable, rare à l'époque #balancetonporc.
Est-ce que la nudité représente pour vous la première étape vers le fait de renouer avec la douceur ?
Vous êtes journaliste critique de mode, pour vous les vêtements c’est quelque chose d’important, vous baignez dans cette passion depuis toute petite, et pourtant ici vous faites en quelque sorte l’éloge de la nudité. Elle signifie quoi pour vous, la nudité ?
Cette île a tout du paradis sur terre, quand on vous lit on se dit qu’y être c’est trouver le bonheur absolu et une tranquillité de vie. Mais très vite on se rend compte comme votre personnage que ce n’est que la face cachée de l’iceberg. La douceur ne serait-elle donc appréciable que lorsqu’elle est mise face à la violence ? L’un n’irait finalement pas sans l’autre ?
D’après vous combien de temps peut-on éviter un combat et est-ce finalement une bonne idée ?
Vous abordez plusieurs thématiques assez dures. Est-ce que l’usage des vers, d’une forme qui tend plus volontiers vers la poésie, était un moyen de rendre le tout moins cru et moins brutal à la lecture ?

Qui est on invitée de la semaine, Sophie Fontanel ?
Sophie Fontanel, journaliste, critique de mode très suivie sur les réseaux sociaux et romancière, auteure de 17 livres.
Son dernier livre “Capitale de la douceur” édité chez Seghers est disponible en librairies depuis le 7 octobre.
On peut également la retrouver sur son Instagram @sophiefontanel et lire ses articles mode dans le magazine l’Obs.

Quelques citations du podcast avec Sophie Fontanel :
"La poésie m’est venue presque comme une réponse à ce qui nous arrive aujourd’hui"
"La nudité est un endroit d’égalité absolument fabuleux"
"Je suis convaincue qu’en vieillissant le corps ne perd pas sa puissance, il devient d’une autorité extraordinaire"
"Je pense que nous devons faire cet exercice de conserver notre douceur même quand quelque chose de violent se passe"
"La force de la poésie c’est que ça ne se fini pas avec le livre, ça continue en vous et ça continue dans le livre que vous pouvez relire"

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