EL HADJ OMAR TALL - Un saint aux mystères insolvables

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Oumar Tall, de son vrai nom Omar Foutiyou Tall (ou Oumar Seydou Tall), appelé aussi El Hadj Omar ou encore Al-Fouti, est un souverain, chef de guerre, érudit musulman et dirigeant de la congrégation soufie de la Tijaniyya.
Né à Halwar dans le Fouta-Toro, dans l’actuel Sénégal, entre 1794 et 1797, il a fondé un empire toucouleur musulman sur le territoire de ce qui est aujourd'hui la Guinée, le Sénégal et le Mali1.
Initialement adepte de la Qadiriyya, il a embrassé la Tijaniyya et a donc joué un rôle majeur dans la propagation de cette dernière2 au Niger, au Mali et au Sénégal (il s’attribua d'ailleurs le titre de khalife de la tariqa en Afrique sub-saharienne). Il a disparu mystérieusement dans la falaise de Bandiagara (actuel Mali) le 12 février 1864
Né entre 1794 et 1797 à Halwar, il est le fils de Saidou Tall et de Sokhna Adama Aïssé Thiam. Il est le quatrième fils de son père. Peul Toroodo5 issu d’une grande famille de notables et chefs religieux, il a commencé à approfondir sa connaissance de l’islam grâce à Abd el-Karim, lettré musulman originaire du Fouta-Djalon, membre de la confrérie Tijaniyya.
À partir de 1827 et pendant dix-huit ans, Oumar Tall entreprend plusieurs voyages. Il se rend à Hamdallaye sur le Niger où il rencontre Cheikhou Amadou, le fondateur de l'empire théocratique du Macina, puis séjourne plusieurs mois à Sokoto à la cour de Mohammed Bello. Il traverse ensuite le Fezzan et se rend au Caire avant d’atteindre La Mecque où il reçoit, de la part de Muhammad Al Ghâlî6, les titres d’El Hadj et de calife de la confrérie soufi tidjane pour le Soudan (1828). Il rejoint ainsi la confrérie Tidjaniya en 1833, par l’intermédiaire de Mohammed el-Ghali Boutaleb, originaire de Fès, qu’il avait rencontré et fréquenté à la Mecque.
Il séjourne ensuite à l’université al-Azhar du Caire, puis chez le sultan du Bornou dont il épouse une fille, à la cour de Mohammed Bello dont il épouse également une fille, enfin de retour à Hamdallaye chez Cheikhou Amadou .
Puis il est emprisonné par le roi animiste bambara de Ségou. Lorsqu’il est relâché, il se rend dans le Fouta-Djalon où l’almami l’autorise à créer une zaouïa (1841). Pendant treize ans, il prêche l’islam sunnite à travers la doctrine asharite, la jurisprudence malikite et la spiritualité de la Tijaniyya, d’abord au Fouta-Djalon, puis à Dinguiraye (actuelle Guinée) en 1848.
À Dinguiraye, il prépare le djihad (guerre sainte). Il acquiert une réputation de saint et rassemble de nombreux disciples qui formeront les cadres de son armée. Son armée, équipée d’armes légères européennes reçues de trafiquants britanniques de Sierra Leone, s’attaque à plusieurs régions malinkées à partir de 1850. Il occupe sans difficulté les territoires du Mandingue et du Bambouk (1853), puis attaque les Bambaras Massassi dont il prend la capitale Nioro (1854). En 1856, il annexe le royaume bambara du Kaarta et réprime sévèrement les révoltes.

Luttant contre l’armée coloniale française, il fait construire un tata (une fortification) à Koniakary (77 km à l’ouest de Kayes). En avril 1857, il déclare la guerre contre le royaume du Khasso et assiège le fort de Médine, qui sera libéré par les troupes de Louis Faidherbe le 18 juillet 1857.

Entre 1858 et 1861, El Hadj Oumar Tall s’attaque aux royaumes bambaras de Kaarta et de Ségou (bataille de Ngano). Le 10 mars 1861, il conquiert Ségou qu’il confie un an plus tard à son fils Ahmadou pour partir à la conquête d’Hamdallaye, capitale de l’empire peul du Macina qui tombera le 16 mars 1862 après trois batailles faisant plus de 70 000 morts. Obligé de se réfugier dans les grottes de Deguembéré, près de Bandiagara, il a disparu mystérieusement dans la grotte.
Son neveu Tidiani Tall sera son successeur et installera la capitale de l’empire Toucouleur à Bandiagara. Son fils Ahmadou Tall règne à Ségou, Nioro et commandait le Niger de Sansading à Nyamina, une partie des Bambaras du Beledougou, le Bakhounou, le Kaarta7 jusqu’à la conquête française en 18938.
Mû par l’idéologie universaliste de l’islam et par un projet de rénovation égalitaire de la société, El Hadj Oumar encourage le libéralisme du sunnisme via la confrérie Tidjaniya, dont il est le représentant de l’époque, et se promet d’imposer une « fraternité transcendante » aux peuples du Soudan occidental.
El Hadj Oumar gouverne ses États comme une théocratie, assisté par un conseil comprenant quelques grands marabouts, certains de ses frères et des compagnons de pèlerinage. La loi coranique est le principe fondamental du gouvernement. Sur le plan administratif, El Hadj Oumar s’inspire du modèle égypto-turc avec division du pouvoir entre un gouverneur civil (pacha) et un gouverneur militaire (bey). Chaque province dispose d’une puissante forteresse (tata) commandée par un chef militaire dirigeant une importante garnison.
C’est, à l'instar de la colonisation peule conduite par Modibbo Adama dans l'Adamaoua, le fondateur d'un État prospérant essentiellement par le trafic d'esclaves9.

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