UN MILLIONNAIRE DONNE 350 $ À UNE MENDIANTE ET LE LENDEMAIN LA VOIT SUR LA TOMBE DE SON AMOUR MORT..

UN MILLIONNAIRE DONNE 350 $ À UNE MENDIANTE ET LE LENDEMAIN LA VOIT SUR LA TOMBE DE SON AMOUR MORT..

Philippe Laurent n’avait jamais imaginé que la vie pourrait être aussi vide, même au milieu de l’opulence. Assis dans son vaste salon, entouré de meubles d'une époque révolue, il regardait la pluie tomber avec la régularité d'une horloge sur les vitres des grandes fenêtres de son appartement parisien. Le son des gouttes frappant la vitre résonnait comme un rappel incessant de ce qu’il avait perdu. Camille. Son nom flottait dans son esprit, comme un murmure perpétuel qu’il ne parvenait jamais à effacer. Cela faisait vingt-trois ans qu’elle était morte, mais pour Philippe, le temps semblait s’être arrêté le jour où elle avait quitté ce monde.

Chaque matin, Philippe suivait une routine précise, presque mécanique. Il se levait tôt, préparait son café noir et s'installait à la table de la cuisine en marbre, où il feuilletait distraitement des journaux qu’il ne lisait plus vraiment. Le monde avait continué de tourner, mais lui, il était resté immobile, figé dans une existence dont il ne voyait plus le sens. Une fois le café terminé, il enfilait son manteau de laine, ses gants en cuir impeccablement entretenus, et prenait son parapluie avant de sortir dans les rues grises de Paris. Sa destination était toujours la même : le cimetière du Père-Lachaise.

Là-bas, entre les tombes des plus grands artistes et intellectuels de France, se trouvait celle de Camille. Une simple pierre, élégante mais discrète, à son image. Philippe y passait des heures, immobile, parlant parfois tout bas comme s’il attendait une réponse. Il se souvenait de ses rires, de ses gestes, de son parfum qui imprégnait encore certains de ses vêtements qu’il avait gardés précieusement dans un coin de son immense dressing. Parfois, il se demandait ce qu’elle penserait de lui aujourd’hui, de ce qu’il était devenu, un homme envahi par le chagrin et l’incapacité de tourner la page.