Témoignage : Maurice Livartowski, réscapé du Sonderkommando de Birkenau

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Chargé de vider les chambres à gaz des cadavres des déportés exterminés à Auschwitz-Birkenau, Maurice Livartowski était promis à la mort : les SS exterminaient, au bout de quelques semaines, les déportés de ce sonderkommando (équipe spéciale), témoins gênants de la mise en œuvre de la "solution finale". Un médecin tchèque lui sauve la vie... en le rouant de coups.Témoignage recueilli en juin 1996 pour la Survivors of the Shoah Visual History Foundation.Biographie Originaires tous deux de Biélorussie, alors partie intégrante de l'empire russe, les parents de Maurice se rencontrent à Paris, où il naît en 1917. Le père, ouvrier, s'engage dans la légion étrangère durant la première guerre mondiale. Maurice est formé au métier de tapissier. Appelé sous les drapeaux en 1938, il vit la débâcle de l'armée française "avec grande amertume". Son régiment se replie à Limoges, où Maurice trouve du travail à l'usine. Membre d'un réseau de fabrication de faux papiers, il est arrêté sur son lieu de travail en novembre 1943, et emprisonné à Limoges. Il est ensuite envoyé à la prison de Fresnes, où il assiste à l'exécution quotidienne d'otages sélectionnés au hasard. Interrogé par la Gestapo, il répond en parlant football... Déporté à Drancy en tant que résistant, il parvient à garder secret le fait qu'il est juif jusqu'à sa libération. A Auschwitz-Birkenau, il est affecté au sonderkommando, l'équipe spéciale chargée de vider les chambres à gaz des cadavres des déportés exterminés. A ce titre, il est promis à une mort certaine par les SS, qui exterminaient systématiquement, au bout de quelques semaines, les déportés chargés de cette besogne, témoins gênants de la mise en œuvre de la "solution finale". Au bout de 17 jours, il en est sauvé par un médecin tchèque qui, pour lui faire quitter le kommando, le roue de coups, sans que Maurice comprenne alors le sens de cette violence. Transféré à Jawischowitz, un camp satellite d'Auschwitz, il rejoint, entre autres, Henri Krazucki, futur leader de la CGT. Pour le punir de s'être trompé de groupe en quittant la mine de charbon où il travaille, un SS lui mutile la main à coups de nerf de bœuf. Il part ensuite pour Buna-Monowitz (Auschwitz III), où il organise un trafic de soupe en faveur des déportés malades. Lui-même survit en partie grâce au soutien de ses camarades résistants. Une "marche de la mort" l'amène jusqu'à Gleiwitz (Pologne), avant son transfert à Dora, camp satellite de Buchenwald, en Allemagne, où les déportés produisent les fusées V1 et V2. Il aboutit enfin à Bergen-Belsen, où il est libéré par les Anglais. Rentré en France, il fait la connaissance de son fils de deux ans.

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