Apparence d'une schizophrénie

Описание к видео Apparence d'une schizophrénie

LA DISCUSSION
%%%%%%%%%%

(MARDI 26 AVRIL 2022)
il y a cet effroi d’y retourner
ce musellement qui me sectionne la parole
au réveil.
la peur s’est réveillée au réveil.
j’ai la jugulaire qui manque d’air
le thorax qui pourrait être batteur dans un groupe de métal.

j’ai fondamentalement peur que le cirque rallume sa piste. que le monde s’hétéroclite de nouveau et
m’abandonne dans ce non-lieu, ce bassin de néant, d’entre-double fond de l’espace, où mon seul
oxygène est l’isolement de tout mon amour du vivant incarné. de toutes ces personnes qui glorifient le diaphragme de mes projecteurs, qui scintillent d’évidence que je dois endosser le baudrier.
et pourtant. pourtant j’ai toutes ces accroches, toutes ces portes fermées à clé, tous ces barrages
de feutrine.
Mais comme j’ai peur d’y retourner, sur cette planète-éponge... (instrument flûte de paon)
Je veux vivre dans le milieu.
C’est la première fois que je le sais et je suis convaincue que c’est une grande étape dans mon processus d’apaisement, de cohabitation.
Mais une condition pour retourner dans le milieu est de l’aménager, de déplacer les meubles, recalibrer les aiguilles des pendules, changer les pêcheurs des parterres de fleurs, leur donner d’autres engrais, leur engrainer d’autres hameçons, me laisser de la placer, m’accorder une place, m’offrir ma place.

(LUNDI 16 JANVIER 2023)
l’infinie solitude... chacun s’y achèvera.
quand revient le vide de son pèlerinage

(MERCREDI 25 JANVIER 2023)
chatoyante ombredi, le mal me poursuit.
il me dômatise, petit à petit.
je ne sens plus mes articulations, elles sentent le béton, des paginations leur sortent des écoutilles.
pourquoi la vie doit-elle faire si mal ?
dictatrice du bonheur,
laisse la douleur te pénétrer et
ne la juge pas,
s’il-te-plaît.
j’ai le cœur en éolienne, le ventre en compost industriel et le souffle coupé. court.
nous sommes une plâtrée d’endoloris.
nous sommes une fourmilière de dé-nanties.
à quoi jugerai-je que cela vaut-il la peine de vivre ? que suis-je sans ces intraveineuses de valises de
médicaments ? je ne suis rien. rien qui n’ait la force de vivre. qu’une pouline au trot haletant. trop. c’est
trop.
quelle consistance ai-je ?
j’ai le plexus qui hurle à l’aide.
maman. aide-moi. s’il-te-plaît.
pourquoi m’as-tu amenée ici maman ?
je veux mourir. c’est mon ultime croyance. celle qui adoube toutes les autres.
pourquoi, ô grands démonoïdes de mes intrications quantiques, ne me laissez-vous pas en paix ?

~~~~~~~~~~~~

|| Musiques
- Introduction : TrampQueen
- Discussion : René Aubry

Комментарии

Информация по комментариям в разработке