Guitar Songs (sessions voix-guitare de Frédéric Bobin - confinement II)
Vidéo #20
22.11.2020
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Etant de la génération Goldman, je ne pouvais pas ne pas rendre hommage à celui dont les chansons ont accompagné mes années collège ! Parmi mes tout premiers 45 t, aux côtés de « Marcia Baïla » des Rita Mitsouko et « Elle a les yeux revolver » de Marc Lavoine, il y avait beaucoup de Goldman : « Je marche seul », « Pas toi », « Là-bas », « Elle a fait un bébé toute seule » ou « Je te donne » en duo avec Michael Jones. Puis il y eut l’album « Fredericks Goldman Jones » en 1990 que j’avais en K7 et qui fait sans doute partie des albums que j’ai le plus écoutés, quand j’avais 12-13 ans !
Même si je n’ai jamais été un fan hardcore de JJG, il fait partie des incontournables et des artistes inspirants que j’écoutais plus jeune. Je considère même deux de ses disques comme des très grands albums de chanson : « Entre gris clair et gris foncé » et « En passant », deux albums où Goldman réussit à mélanger variété, rock, folk, synthé années 80, blues, chanson française, country… peu importe les styles musicaux d’ailleurs puisqu’on reconnaît Goldman dès les premières mesures… c’est un écueil pour certains, mais pour d’autres – comme pour moi – c’est la marque des grands.
Quoiqu’il en soit, je trouve que c’est l’un de ceux qui a le mieux réussi à concilier grands succès populaires et qualité des compositions.
J’ai fait mon marché dans l’album « En passant » de 1997. L’album de la maturité, comme ont dû dire les critiques de l’époque !… Un album plutôt calme, plutôt acoustique qui contient quelques morceaux de bravoure comme « Sache que je », « Bonne idée », « En passant », « On ira », « Natasha », « Tout était dit »… ouais en fait, tout l’album, quoi !!! Un très beau cru qui contient aussi « Le coureur » que je chante aujourd’hui, chanson assez méconnue de JJG, si tant est qu’une chanson de JJG puisse être méconnue !
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LE COUREUR
Je courais sur la plage abritée des alizés
Une course avec les vagues, juste un vieux compte à régler
Pieds nus comme couraient mes ancêtres
Oh j'ai bien vu derrière ses lunettes
Un type avec un chronomètre
Je suis rentré au soir quand les vagues ont renoncé
Il était déjà tard mais les parents m'attendaient
Y avait l'homme bizarre à la table
Ma mère une larme, un murmure
Des dollars et leur signature
J'ai pris le grand avion blanc du lundi
Qu'on regardait se perdre à l'infini
J'suis arrivé dans le froid des villes
Chez les touristes et les automobiles
Loin de mon ancienne vie
On m'a touché, mesuré comme on fait d'un cheval
J'ai couru sur un tapis, pissé dans un bocal
Soufflé dans un masque de toutes mes forces, accéléré
Plein d'électrodes
Pour aller jusqu'où j'avais trop mal
On m'a mis un numéro sur le dos
Y avait des gens qui criaient, des drapeaux
On courait toujours en rond
Des clous aux deux pieds pour écorcher la terre
Je la caressais naguère
J'ai appris à perdre, à gagner sur les autres et le temps
À coups de revolver, de course en entraînement
Les caresses étranges de la foule
Les podiums et les coups de coude
Les passions, le monde et l'argent
Moi je courais sur ma plage abritée des alizés
Une course avec les vagues, juste un vieux compte à régler
Puis le hasard a croisé ma vie
J'suis étranger partout aujourd'hui
Était-ce un mal, un bien ?
C'est ainsi
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paroles et musique : Jean-Jacques Goldman
extrait de l’album « En passant » (1997)
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