Le développement de la station balnéaire de Bidart

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La petite commune basque de Bidart offre bien des attraits touristiques par ses paysages, sa situation géographique et son climat, qui ont séduit notamment la reine Nathalie de Serbie. Mais beaucoup sont venus y séjourner avant tout pour des raisons médicales.

Au début du 19e siècle, les médecins ont pris l’habitude de prescrire des bains de mer pour lutter contre la tuberculose et les autres maladies respiratoires. La douceur de son climat et la pureté de son air ont positionné le Pays Basque au premier plan de cette vogue du tourisme sanitaire.

Dès son enfance l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, est tombée sous le charme de Biarritz qu’elle a choisi comme lieu de villégiature. En 1854, le couple impérial s’y est fait construire une villa, entrainant dans son sillage de nombreux investisseurs. Le succès de la station balnéaire de Biarritz a bénéficié à la commune voisine, Bidart. Une briqueterie y a été implantée en 1867, suivie de plusieurs carrières, un four à chaux et une faïencerie.
En 1866, l'ouverture d'un arrêt à Bidart sur la ligne de chemin de fer Bayonne-Irun a favorisé l’arrivée de voyageurs.

Lorsque les grands terrains constructibles ont commencé à se faire rares à Biarritz, les riches villégiateurs et investisseurs, à la recherche de vastes étendues sauvages, se sont tournés vers Ilbarritz, la partie littorale de Bidart limitrophe du territoire biarrot.
Un établissement de bains a été imaginé le long de la plage d’Ilbarritz dans les années 1870 mais jamais achevé.
Sur la colline voisine de la plage, le baron Albert de l’Espée, héritier d’une riche dynastie industrielle, a acheté en 1890 un immense domaine de 60 hectares pour se faire bâtir un extravagant château abritant un orgue monumental.
En 1892, la reine en exil Nathalie de Serbie, régente du royaume de Serbie pour son fils Alexandre 1er, cherchait un havre de paix sur la côte basque après l’échec de son mariage avec Milan 1er. Elle a racheté le domaine de l’établissement de bains inachevé d’Ilbarritz et y a fait construire la somptueuse villa Sacchino. Très appréciée à Bidart, c’est elle qui a offert les fonts baptismaux de l’église paroissiale.
Elle a attiré dans son sillage tout un public fortuné. De nombreuses villas comme Emak Bakia ont vu le jour au début du 20e siècle, en particulier dans le quartier Parlementia.
Comme la demande d’hébergement augmentait, l’hôtel-restaurant La Côte d’Argent a été construit en 1907.

Pendant la Première Guerre Mondiale, le château d’Illbarritz a été réquisitionné par l’Etat qui y a installé un hôpital pour les soldats atteints de tuberculose. On y pratiquait les cures de soleil et de grand air dans des lits mobiles. Dirigé par le docteur Pierre Peyret, qui a joué un rôle fondamental dans le développement des établissements de santé à Bidart, l’hôpital a continué à fonctionner jusqu’en 1922.
Le sanatorium Les Embruns a ensuite pris le relai. Situé près de l’embouchure de l’Uhabia, il s’ouvrait également à l’accueil d’enfants atteints de tuberculose ostéo-articulaire. Agrandi tout au long du 20e siècle, avec l’ajout de nombreux bâtiments et d’une chapelle, il reste encore de nos jours un important centre de soins.

Après-guerre, deux préventoriums ont également vu le jour à Bidart pour accueillir les enfants malades. On les exposait au grand air marin en pratiquant en extérieur la classe et toutes les activités. Un dernier sanatorium a été créé en 1932 pour soigner la tuberculose osseuse.

En parallèle, la vocation balnéaire de la commune s’est affirmée dans les années 1920 et la population a nettement augmenté, tout comme la construction de résidences principales ou secondaires. Originaire de Bayonne, le peintre Louis Decrept s’est installé à Bidart dans sa maison-atelier Aitakemana, construite par son ami l’architecte Henri Godbarge.

La villa Sacchino, rebaptisée Pavillon Royal est devenue un restaurant avec dancing et casino très prisé. A la même époque, le grand hôtel casino La Roseraie, l’une des plus belles réalisations Art Déco de la côte basque a été construit juste en face du château d’Ilbarritz.
La crise de 29, suivie de la Seconde Guerre Mondiale, a mis un coup d’arrêt brutal au développement de la station balnéaire.
Dans les années 50, un nouveau type de tourisme, moins fortuné, s’est développé avec la construction de maisons plus modestes, la création d’hôtels, gîtes et restaurants plus populaires et l’aménagement de plusieurs terrains de camping. Certaines villas très luxueuses ont été reconverties en centres de vacances.

Aujourd’hui les plages et les paysages bidartarts attirent aussi bien les riches investisseurs que les simples vacanciers. Mais on y croise surtout les surfeurs, qui viennent défier la vague mythique de Parlementia, spot mondialement réputé dans le monde de la glisse.

0:00 L'attrait de Biarritz et de Bidart au 19e siècle
3:38 Les sanatoriums de Bidart
4:57 L'époque de la villégiature de luxe
5:45 Le tourisme des congés payés
6:25 Le surf

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