Vidéo : à Rivesaltes, la mémoire du "camp de la honte" reste à vif

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Notre reporter est retournée à Rivesaltes, au Sud de la France. Pendant trois décennies, ce village a abrité le plus vaste camp d’internement d’Europe occidentale. De la Seconde Guerre mondiale à la guerre d’Algérie, en passant par la guerre d’Espagne, des milliers de personnes - juifs, républicains espagnols, tziganes ou encore harkis -, y ont été internées. Quarante ans après sa fermeture, historiens et anciens internés se battent pour que ce "camp de la honte" ne tombe pas dans l'oubli.
David Korn se souvient de Rivesaltes comme si c’était hier. Il a pourtant été interné dans ce camp il y a 75 ans, en 1941 et 1942, en pleine Seconde Guerre mondiale. Le vieil homme avait quatre ans à l’époque, mais cette période est restée gravée à tout jamais dans son esprit. Arrêté avec sa mère alors qu’ils tentaient de fuir les persécutions nazies, David Korn a passé deux ans dans le camp, où il a connu la faim et des conditions de vie inhumaines, avant d’en être "libéré" le 24 avril 1942. Sa mère n’a pas eu cette chance : déportée de Rivesaltes vers Drancy, puis Auschwitz, elle n’en est jamais revenue.
►► Regardez notre webdocumentaire "Si je reviens un jour", retraçant l'histoire de la jeune Louise Pikovsky"
Abdelkader Goutta, lui, est un fils de harkis. Il était encore bébé quand il est arrivé avec ses parents dans les Pyrénées-Orientales. En novembre 1962, les familles étaient hébergées dans des tentes, les baraques en dur n’ayant été construites qu’au printemps suivant. Entre le camp et le hameau de forestage voisin, où une partie des harkis ont ensuite été déplacés, Abdelkader a vécu quinze ans coupé de la société française... Aujourd’hui employé municipal à la mairie de Rivesaltes, il ne comprend toujours pas pourquoi les harkis et leurs familles ont été "parqués comme des animaux" par les autorités françaises...
►► Regardez notre reportage : "La difficile reconnaissance des harkis et de leurs familles"
Enfin, Farid Sid est trop jeune pour avoir connu le camp, mais il a grandi à Rivesaltes, dans la cité du Réart, spécialement construite en 1976 pour loger une vingtaine de familles de harkis, transférées ici depuis des camps ou des hameaux de forestage. Petit-fils de harkis, le jeune homme n’a longtemps rien su de l’histoire familiale. Il regrette ce silence sur ce douloureux passé et ressent une "transmission de la souffrance", à laquelle seules la parole et la mémoire pourraient mettre un terme.
Ce passé qui ne passe pas a longtemps dérangé, car il révèle des pages peu glorieuses de la politique migratoire française. Ce n’est qu’en 2015 qu’un mémorial a été inauguré dans le "camp de transit et reclassement" de Rivesaltes. Son musée est dédié à toutes les populations jugées "indésirables" qui ont un jour été internées sur le site. Y compris aux migrants passés entre 1986 et 2007 par le centre de rétention administrative, établi dans l’enceinte de l’ancien camp d’internement. Quarante ans après sa fermeture, la mémoire de Rivesaltes, associée aux périodes les plus sombres de l’Histoire de France, résonne en écho avec les migrants d’aujourd’hui.
 
Un reportage de Séverine Bardon. Image : Alexandre Minguez et Charles Villanove. Montage : Olivier Marzin. ©Baozi Prod 2017.
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