Peur de gâcher tes dessins ? Je dessine une nature morte aux Neopastel II

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Salut,

Robin Sharma a écrit que “Les peurs que nous n’affrontons pas deviennent nos limites.” Je n’ai jamais lu ses livres alors je ne me prononcerai pas sur le reste de son œuvre, mais je suis entièrement d’accord avec cette phrase.

Est-ce qu’il t’arrive de te demander si tu ne devrais pas arrêter là, si tu ne risquais pas de gâcher ton dessin ou ta peinture en allant trop loin ?
Je pense qu’on a tous été confronté à cette question au moins une fois dans notre processus créatif.

Je me suis récemment posée cette question concernant cette nature morte aux Neocolor II. J’avais envie d’appliquer de l’eau mais une petite voix en moi me disait que peut-être je n’aimerais pas le résultat et qu’il était plus sage de le laisser en l’état.

Mais je me suis très vite ressaisie : ça changerait quoi si je trouvais que le dessin avant la dilution était meilleur que celui d’après ?

La réponse est simple : rien. Ça ne changerait rien. Je saurais toujours à quoi ressemblait la nature morte avant ce dernier ajout, je peux même la prendre en photo avant de passer à l’action si je veux. Si j’en ai envie, je pourrais toujours la refaire. Et dans tous les cas, ce n’est qu’un dessin dans un sketchbook, c’est ce à quoi servent les sketchbooks : tester des choses qui parfois fonctionnent et parfois non. C’est un espace sûr, qui n’appartient qu’à toi où tu peux faire ce que tu veux sans jamais montrer son contenu à personne si tu ne le souhaites pas.
Et puis je ne vois pas l’intérêt d’avoir un sketchbook plein de dessins que je n’aurais pas osés pousser un peu plus loin.

En informatique, on utilise le terme “sandbox” ou “bac à sable” pour désigner un environnement de tests ou une machine virtuelle identique à ta configuration, que tu utilises pour tester tes mises à jour et voir leurs impacts et les éventuels bugs existants, avant de déployer la mise à jour sur l’environnement des utilisateurs finaux. Ça te permet de faire des tests sans prendre de risques. C’est également le principe du sketchbook.
Oublie les artistes qui te montrent des sketchbooks tours de dessins parfaits sur les réseaux sociaux : c’est du poison. Lorsque j’entends certains dire sur Youtube “ce dessin là, n’était pas assez bien pour que je le publie sur Instagram”, ça m’énerve. Les plus grands artistes ont des sketchbooks dans lesquels ils font et refont des croquis avant d’arriver au résultat qu’ils couchent plus tard sur une toile. Edouard Manet par exemple, avait ce qu’il appelait un carnet de notes dans lequel on peut voir les esquisses au graphite de ce qui a donné ensuite ses toiles tableaux les plus célèbres. C’était également le cas pour Eugène Delacroix, Vincent van Gogh mais aussi Léonard de Vinci qui revendiquait le fait de gribouiller pour trouver des idées.

Je t’encourage à voir ton sketchbook comme un lieu où toutes les expérimentations sont permises. Il n’y a pas de gâchis mais simplement le résultat d’un test, qui n’aura pas été concluant. Et plus tu testeras, plus ton instinct se développera et plus souvent tu seras satisfait de ce que tu auras osé essayer.

Il y aura des moment où ton instinct te dira “Stop, pose ce pinceau, cette peinture est terminée” comme ça arrive au narrateur du roman de Haruki Murakami Le meurtre du Commandeur. Mais il y aura également des moments où tu auras envie d’aller plus loin. Mais pour cela, il faut aiguiser ton instinct en essayant des trucs. Et petit à petit, tu feras confiance à cette petite voix qui te dit “Stop” ou bien “Qu’est-ce que ça donnerait si je faisais des marques dans ce champ pour donner un peu de relief à mon paysage ?”.

Ici c’était ma première nature morte entièrement aux Neocolor II. J’étais satisfaite du résultat même si je suis consciente de ses défauts. J’aime bien les ombres, j’aime le fait d’avoir mélangé plusieurs teintes de brun et marron pour montrer le côté brûlé caractéristique de ces cafetières Bialetti à force de les utiliser ; j’aurais pu arrêter là. Mais il aurait été dommage d’utiliser un matériau aquarellable et de ne pas essayer de le diluer pour voir ce que ça donne. Et je pense que ça pourrait améliorer la partie brûlée justement, qui est un peu trop brute à mon goût. Alors j’ai pris un pot d’eau, un pinceau et je me suis lancée. Et je ne le regrette pas. J’aime les deux versions de ce dessin : celui que j’ai en mémoire et celui qui est dorénavant présent dans mon sketchbook pour me rappeler qu’il faut oser.

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MATERIEL :
- sketchbook Royal Talens Art Creation 13 x 21 cm, 140 gr/m2
- Neocolor II de Caran d'Ache

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