Rocamadour - Une Cité Sanctuaire

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LA CLEF DE VOÛTE. Agrippée à une puissante falaise qui domine de 150 mètres la vallée de l'Alzou, la cité médiévale de Rocamadour est édifiée dans l’un des plus majestueux sites naturels de France. L'architecture improbable du site puise ses racines au Moyen Âge, période où la cité a été bâtie sur trois niveaux. Une construction audacieuse qui défie toutes les lois d'urbanisme (la foi faisant loi à l'époque). Dès le XIIe siècle, les pèlerins venaient de l’Europe entière pour prier devant la statue de la Vierge noire. L'histoire attribue à la Vierge une succession de miracles mais l'architecture des lieux suscite à elle seule une démarche spirituelle.

Rocamadour est traversée d’une rue très animée, bordée de maisons médiévales et de portes fortifiées. Un escalier monumental de 216 marches mène à la cité religieuse dominée par le palais des Évêques de Tulle. Reconstruit presque entièrement entre 1868 et 1872, il présente un aspect militaire avec sa tour dont la poivrière culmine à 39 mètres de hauteur. Un nouvel escalier de 75 marches donne accès au parvis des sanctuaires où se côtoient la basilique Saint-Sauveur, la crypte Saint-Amadour, les chapelles Sainte-Anne, Saint-Blaise, Saint-Jean-Baptiste, Notre-Dame, Saint-Louis et Saint-Michel. L'Enceinte Sacrée est construite en plusieurs étapes à partir du XIe siècle, la plupart de ses édifices datent du XIIe et du XIIIe siècle.

Sous l'avancée de l'encorbellement de la falaise, au sommet de la chapelle Saint-Michel, on peut admirer deux belles fresques du XIIe siècle illustrant l'Annonciation et la Visitation. En dessous une fresque du XIVe siècle représente le géant saint Christophe, protecteur des voyageurs et des pèlerins. Proche du seuil de la chapelle se trouve, creusé dans le rocher, le tombeau présumé de saint Amadour. Plus haut, enfoncée dans le surplomb du rocher, on peut voir Durandal, la fameuse épée de Roland, lancée par celui-ci à Ronceaux. L'épée vint se planter dans la falaise, échappant ainsi aux Sarrasins.

Détruite par la chute d'un rocher, la chapelle Notre-Dame a été reconstruite au XVe siècle dans le style gothique flamboyant. Elle s'ouvre sous un tympan sculpté sur une façade agrémentée de fresques. La nef et le chœur, voûtés d'ogives, sont surmontés de tribunes de pierre. Frêle mais dégageant une force spirituelle étonnante, la statue de la Vierge noire trône sur l'autel. Cette statue reliquaire du XIIe siècle, sculptée dans un bois de noyer, présente la Vierge Marie assise sur un siège portant sur son genou gauche l'enfant Jésus. Sa couronne sculptée dans le bois a été mutilée pour supporter un diadème en or. Suspendue au plafond, une vieille cloche miraculeuse est renommée pour sonner d'elle-même à chaque fois qu'un marin est sauvé en mer après avoir imploré la Vierge Marie.

La basilique Saint-Sauveur, qui jouxte la chapelle Notre-Dame, fut construite, entre le XIe et le XIIIe siècle sur la crypte de saint Amadour. Elle est divisée en deux nefs par deux puissantes colonnes. La voûte repose sur des arcs diagonaux qui s'appuient contre la paroi de la falaise. Au Moyen Âge, l'une des deux nefs servait d'abri pour les pèlerins, l'autre était réservée aux moines. L'église abrite une jolie réplique de la Vierge noire placée dans une barque et un superbe Christ en bois polychrome du XVIe siècle.

Après la Révolution, le sanctuaire était dans un état de ruine avancée. Des restaurations sont entreprises au XIXe siècle. Les voûtes de la basilique sont consolidées et la toiture refaite. Des rampes autour de la chapelle Notre-Dame et de la basilique sont construites et le grand escalier est recalé en 1890. La chapelle Sainte-Anne est entièrement reconstruite sur le chemin de ronde, et la lanterne des morts lui est restituée. En 1887, un chemin de croix est tracé dans l'ancienne carrière. Le chemin en lacet est parsemé avant chaque tournant d'une scène de la Passion du Christ. La dernière station est un sanctuaire creusé dans la roche. Il conduit au sommet de la falaise et à la croix de Jérusalem.

Bâti au XIVe siècle sur le promontoire supérieur de la falaise, le château de Rocamadour faisait partie intégrante du système défensif du bourg et des sanctuaires. Les fortifications empêchaient d'accéder à la cité par le haut de la falaise. Au XIXe siècle, le château est reconstruit et agrandit dans le plus pur style néo-gothique. Les nouveaux bâtiments sont adossés aux restants de l'ancien fort. Sur le plateau, le rempart est rehaussé avec ses deux tours et sa courtine, le tout couronné d'un svelte beffroi. Le chemin de ronde du château offre un splendide panorama sur toute la vallée et une vue extraordinaire sur la cité en contrebas du plateau.

« Il existe des lieux que Dieu choisit afin qu’en eux les hommes fassent l’expérience de Sa présence et de Sa grâce. »

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