Юз Алешковский - Товарищ Сталин / Camarade Staline

Описание к видео Юз Алешковский - Товарищ Сталин / Camarade Staline

Camarade Staline vous êtes un grand savant,
Un immense spécialiste en dialectique.
Moi, je ne suis qu'un simple prisonnier soviétique
Et mon seul camarade est le loup gris de Briansk.

Pourquoi suis-je ici ? Honnêtement je ne le sais
Mais, apparamment les procureurs ont eu raison.
Ainsi donc, dans cette région de Touroukhan, je suis enfermé
Où, du temps des tsars, vous même résidiez.

Toute notre vie nous avouions nos péchés spontanément
Détape en étape nous allions à la rencontre de notre destin cruel,
Nous avons tant cru en vous Camarade Staline
Comme, peut être, nous ne croyons en nous-même.

Ainsi donc, je suis dans la région de Touroukhan
Où les surveillants sont sévères et brutaux.
Bien sur, tout cela, je le comprends
Comme l'accentuation de la lutte des classes.

La pluie, la neige, les moustiques...
Nous nous traînons du matin au soir dans la taïga.
Ici, de "l'Etincelle"* vous rallumiez la flamme.
Désormais je m'y réchauffe, merci à vous !

Camarade Staline vous ne dormez pas la nuit,
A lécoute du bruissement de la pluie,
Et nous, nous restons empilés sur nos châlits,
Et nous reste étrangère, la nocturne insomnie.

Je vous imagine en képi du parti
vous rendant à la parade, habillés d'une vareuse,
Et nous, nous abattons des arbres et les copeaux staliniens
Volent en tout sens, comme auparavant.

Toute votre poitrine est recouverte de médailles,
Et vos cheveux, de tant de soucis, ont blanchis,
Il est vrai que de lexil, six fois vous vous êtes enfuis,
Et moi, lidiot, pas une seule fois ny suis arrivé !

Hier, nous avons enterrés deux marxistes,
Ne les avons pas recouverts de l'étendard pourpre.
Lun d'eux était droitiste,
Lautre, comme on s'en aperçut plus tard, n'y était pour rien.

Variante
Hier, nous avons enterrés deux marxistes,
Ne les avons pas recouverts de l'étendard pourpre.
Lun d'eux était gauchiste,
Lautre était, comme on s'en aperçut plus tard, une balance.

Et, avant de décéder pour toujours,
Il vous a légué sa blague à tabac ainsi que ces quelques mots,
Il vous a demandé, dans tout cela, dy voir plus clair,
Et doucement, il a poussé un cri : "Staline, cest une lumière !"

Camarade Staline vivez mille ans !
Et même, si parfois c'est dur pour moi,
Je sais qu'il y aura
De plus en plus d'acier par tête d'habitant.

Traduction : Sarah P. Struve.

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