Voilà comment on doit tous défendre l’algérienne Imane Khelif

Live d’Algérie Part avec Abdou Semmar : Une victoire éclair. Il n'a fallu que 46 secondes pour que la boxeuse algérienne Imane Khelif, licenciée au Nice Azur Boxe depuis le 3 avril, remporte son huitième de finale olympien dans la catégorie des moins de 66kg face à l'Italienne Angela Carini. Après un direct au visage, celle-ci a levé le bras et s'est retournée vers son coin pour signifier qu'elle voulait arrêter le match. "Je suis montée sur le ring pour combattre. Je ne me suis pas rendue mais un coup de poing m'a fait trop mal et j'ai dit "Ça suffit"", s'est justifiée Angela Carini, citée par l'agence de presse italienne Ansa. "Je ne suis personne pour juger ou prendre une décision, si cette femme est ici, il y a une raison", a-t-elle ajouté, faisant référence à la disqualification d'Imane Khelif aux championnats du monde féminins de boxe amateur à New Dehli en Inde en mars 2023. Les images de l'abandon ont déclenché une vive controverse sur les réseaux sociaux, alimentée par des propos jugés transphobes. La Première ministre italienne Giorgia Meloni a dénoncé sur X "un combat qui n'était pas sur un pied d'égalité", ajoutant ne pas être "d'accord avec le CIO". "Je garderai les hommes hors du sport féminin!", a écrit en majuscule Donald Trump sur son réseau Truth Social, tandis que plusieurs responsables républicains américains ont désigné Imane Khelif comme étant un homme. Même Elon Musk, soutien de Donald Trump, s'est exprimé, répondant "Absolument" à une publication sur X de la nageuse américaine Riley Gaines, qui a écrit "Les hommes n'ont pas leur place dans le sport féminin #IStandWithAngela Carini
[#JeSoutiensAngelaCarini en anglais]". "Expliquez pourquoi vous acceptez qu'un homme batte une femme en public pour votre divertissement", a écrit sur X l'auteure de "Harry Potter" J.K. Rowling, dont les prises de position sur les questions de genre sont controversées. En acceptant la participation d'Imane Khelif dans les épreuves féminines de boxe, le CIO a pris une position inverse à celle de la Fédération internationale de boxe (IBA), qui l'avait écartée des Mondiaux en Inde après qu'elle avait échoué à répondre aux tests d'éligibilité à une participation en catégorie féminine. Selon la fiche de la boxeuse algérienne fournie par le CIO, elle avait alors été disqualifiée en raison de "taux élevés de testostérone". Faux, a rétorqué l'IBA ce jeudi. Dans un communiqué, elle a expliqué que l'Algérienne et la Taïwanaise Lin Yu-ting, qui est dans la même situation et doit combattre ce vendredi, "n'avaient pas été soumises à une analyse de la testostérone" mais à d'autres tests dont elle n'a pas précisé la nature. Durant son combat, Imane Khelif a reçu le soutien appuyé du public de l'Arena de Villepinte, avec des drapeaux algériens dans les tribunes. Cet appui est aussi venu d'Algérie. Le ministre algérien des Sports, Abderrahmane Hammad, a condamné "avec la plus grande fermeté les attaques infondées de certains médias étrangers" contre la boxeuse et "les lâches tentatives de ternir sa réputation", dans un message posté sur X. Autre soutien de poids, celui du CIO. Tous les olympiens "respectent les règles d'éligibilité aux compétitions", a répété ce jeudi Mark Adams, porte-parole de l'organisation mondiale. Il est établi que toutes les boxeuses alignées aux Jeux olympiques "sont des femmes", a-t-il assuré. "De nombreuses femmes peuvent avoir un taux de testostérone égal à celui des hommes, tout en étant des femmes", a-t-il insisté. "Comme lors des précédentes compétitions olympiques de boxe, le genre et l'âge des athlètes se fondent sur leur passeport", a assuré en soirée le CIO dans un communiqué, fustigeant les "attaques" visant les deux boxeuses et la "décision arbitraire" de 2023 de l'IBA. Il s'avère, malheureusement, que les autorités algériennes n'ont pas été à la hauteur dans cette polémique et n'ont pas fait suffisamment d'effort pour sortir les arguments les plus solides pour défendre la cause de notre boxeuse Imane Khelif .Ces arguments concernent les questions d'hyperandrogénie dans le sport. Imane Khelif n’a en réalité rien d’un homme, elle est née femme mais souffre d’hyperandrogénie. C’est pour cette raison qu’elle présente des taux élevés d’hormones masculins comme la testostérone. Elle n’est en rien responsable de cette surproduction qui n’est pas "normale" chez la femme mais est naturelle chez elle. Si cette concentration de testostérone n’était pas naturelle, alors le CIO aurait toute la légitimité pour l’exclure mais ça n’est pas le cas. Explications.

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