Hommage à Jean Sorel

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Musique: Mina - Citta' vuota

Jean Sorel est un acteur français né le 25 septembre 1934 à Marseille (France) sous le vrai nom de Jean de Combaud de Roquebrune, issu d'une lignée prestigieuse descendante des Capétiens. Seul garçon d'une famille nombreuse.
Il vit aujourd'hui à Paris avec l'actrice italienne Anna Maria Ferrero, sa femme depuis 1963.
Jean Sorel commence des études à l'Ecole Normale Supérieure en vue d'une carrière diplomatique. Il débute au cinéma en 1959 dans un second rôle dans J'irai cracher sur vos tombes, adaptation par Boris Vian de son propre livre. Dès l'année suivante, il s'illustre en Italie dans Les Adolescentes d'Alberto Lattuada et en France dans Les Lionceaux de Jacques Bourdon.
Sorel a par la suite pour partenaires Lea Massari dans Ça s'est passé à Rome de Carlo Lizzani, d'après Alberto Moravia (adapté par Moravia et Pier Paolo Pasolini) et Marie-José Nat dans Amélie ou le temps d'aimer de Michel Drach d'après le roman de Michèle Angot Amélie Boule. Dans Traqués par la Gestapo, il a pour partenaire la ravissante Anna Maria Ferrero qu'il épouse (et qui abandonne sa carrière peu après).
La Ronde de Roger Vadim, adaptation d'Arthur Schnitzler par Jean Anouilh (où figure Jane Fonda), De l'amour d'après Stendhal avec Anna Karina, Chair de poule du grand Julien Duvivier d'après James Hadley Chase. Parallèlement, il partage la vedette des sketches humoristiques de Mauro Bolognini avec Gina Lollobrigida ou Raquel Welch.
En 1965, Jean s'illustre dans Sandra de Luchino Visconti, un film particulièrement noir - qui connaîtra d'ailleurs un échec public ; dans cette chronique incestueuse luxueuse et glaciale il joue le frère de Claudia Cardinale. Sandra est probablement le premier classique interprété par Jean Sorel, mais il s'agit d'un classique maudit, qui ne lui vaut pas de popularité supplémentaire. Au lendemain de cet échec, la carrière de Sorel ne semble pas s'en ressentir. La star passe de Dino Risi à Victor Hugo (le rôle titre de L'Homme qui rit) et collectionne les plus belles partenaires : Virna Lisi, Sylva Koscina, Monica Vitti, Florinda Bolkan, Carroll Baker, Ira von Fürstenberg ; plus tard il croisera aussi Sue Lyon et Lucia Bosé. Il a pour partenaires masculins des poids lourds également internationaux : Lou Castel, Stanley Baker, Stephen Boyd ou Lee J. Cobb. Il paraît dans plusieurs thrillers signés Damiano Damiani, Lucio Fulci ou Umberto Lenzi, et fait une incursion dans le film d'horreur, dirigé par Romolo Guerrieri.
En 1967 sort son film le plus célèbre : Belle de jour de Luis Buñuel d'après Joseph Kessel. S'il lui permet d'entrer dans toutes les cinémathèques, il fixe par ailleurs l'image de Sorel en mari trompé, éclipsé par Catherine Deneuve et ses étranges amants. Jean Sorel partage l'affiche d'Adélaïde de Jean-Daniel Simon (d'après Joseph-Arthur de Gobineau) avec la grande actrice suédoise Ingrid Thulin.
Délaissant le cinéma bis italien, Jean privilégie alors les films d'auteurs français : entre Une vieille maîtresse (1975) d'après Barbey d'Aurevilly et le rôle de Wolf dans L'Herbe rouge (1985) de Pierre Kast d'après Boris Vian (le parrain de ses débuts) à la télévision, Les Enfants du placard et Les Ailes de la colombe d'après Henry James, les deux signés Benoît Jacquot, Les Sœurs Brontë d'André Téchiné, et pour le petit écran : La Naissance du jour de Jacques Demy d'après Colette (avec Jean-Pierre Léaud) et La Démobilisation générale de Hervé Bromberger.
En 1981, à la télévision française, l'acteur accomplit l'exploit de jouer de 20 à 55 ans le fils d'Alice Sapritch dans Une mère russe de Michel Mitrani et en 1985, il rejoint la distribution de Aspern de l'Argentin Eduardo de Gregorio, nouvelle adaptation de Henry James, avec Bulle Ogier et Alida Valli en co-stars. L'année suivante, Sorel prête ses traits au souteneur de Rosa La Rose, fille publique jouée par Marianne Basler, dans un film de Paul Vecchiali.
La carrière de Jean prend un nouveau virage vers l'Italie, où il tourne quelques comédies pour le grand écran, avec Adriano Celentano, Bud Spencer et Thierry Lhermitte en successeur de Terence Hill, dirigé par Steno en compagnie d'Ornella Muti. Il s'illustre surtout à la télévision, partenaire privilégié des grands actrices (Stefania Sandrelli dans Come una mamma (1990) ou Aurore Clément), paraissant notamment dans Butterfly de Tonino Cervi.
La star de Sidney Lumet, Roger Vadim, Luchino Visconti et Luis Buñuel ne revient plus qu'occasionnellement en France (Les Cœurs brûlés en 1992) et sur le grand écran - en 1991 dans Miliardi de Carlo Vanzina (avec Billy Zane et Lauren Hutton) et en 2008 dans L'ultimo Pulcinella.

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